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On est tout d’abord séduits par le thème élégiaque et lumineux qui ouvre l’album. Mais l’intérêt se délite au fil des déclinaisons de plus en plus convenues, pour culminer en fin de disque avec un trop-plein de glucose. Quant à l’action et à l’héroïsme, RGW se repose bien trop sur les formules de RCP pour qu’il en jaillisse une véritable émotion.
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Tant qu’à l’écran le personnage s’ébat en Virginie, la partition de RGW vivote sans trop de personnalité (l’ombre d’Horner y plane même fugitivement) mais reste charmante. Au front par contre, l’ensemble sombre peu à peu sous des rythmiques génériques et des nappes de plus en plus dégoulinantes, appesantissant substantiellement le propos.
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Ça fout un peu le cafard d’écouter ce score… Non seulement parce que c’est quand même pas terrible et puis surtout, surtout, chacun ne pourra s’empêcher de penser à Horner. Situation ô combien injuste pour ce pauvre Rupert, au point que son frangin ne s’en serait pas sorti beaucoup mieux.
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J’aime bien l’ami Rupert. Il a toujours sorti des trucs bien fun comme Bee Movie. Pour la résurrection cinématographique de Mel Gibson, il pond un score hollywoodien bien fait avec un thème accrocheur. Un travail simple et efficace, qui aurait cependant pu être plus inspiré.
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RGW a dressé un piège : une superbe première piste, annonçant une partition sensible et habitée. La première moitié de l’album maintient l’illusion avec aplomb. Et patatras ! L’assaut de tics musicaux et de samples sous la bannière RCP envahit tout et balaye l’implication antérieure. Ça devient même dangereusement pompier. Frustrant…
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Les films de Mel Gibson ont toujours eu un traitement de roi (Horner, Debney). Cette fois, c’est un peu raté. RGW ne parvient pas totalement à se défaire du cahier des charges en vogue (cordes tendues, percussions génériques). Les passages sereins ou élégiaques, avec fiddle et violoncelle notamment, sont un peu plus intéressants.
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