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Avec cette partition référentielle en diable, Franglen rend un digne hommage, extrapolant à partir des quelques notes griffonnées par le compositeur un score solide qui use lourdement de tous les tics de composition d’Horner. Pourtant, la magie n’est pas là, pas plus que l’inspiration : ça ressemble à du Horner, mais ce n’est pas du Horner.
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Les fans inconsolables s’emploieront à en faire un incontournable, mais n’eussent été les circonstances, on aurait plutôt parlé d’honnête mais dispensable contribution. Franglen a assuré l’essentiel en comblant avec respect les manques dans l’ADN de la partition, mais au fond, seule l’ombre d’Horner plane sur le résultat. C’est à la fois beaucoup et très peu.
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Je vous dirais bien que le travail de Franglen surpasse ce qu’aurait pu faire Horner, dont on retrouve ici toute la magie musicale. Qu’un vent de génie passe par chaque piste. Or, ce n’est pas le cas. Tout en n’étant pas déplaisante, la partition échoue là où elle voudrait exceller, c’est à dire être du Horner. Ce qu’elle n’est pas, donc.
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On a beau avoir des thèmes composés par feu James Horner, tous ses tics de composition et j’en passe, il y a malheureusement quelque chose qui ne fonctionne simplement pas. Et c’est l’émotion, ou plus précisément l’âme du compositeur, qui semble totalement absente.
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Difficile de rendre un hommage aussi bluffant. Si les références à l’œuvre d’Horner sont légion (et peut-être plus discrètes aussi ?), la puissance (mélo)dramatique de Jamie est tout de même un peu diluée. N’empêche, l’effort et le respect sont admirables, et certaines pistes ne manqueront pas de donner quelques frissons. Chapeau !
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Trompette en echoplex, claquements de mains, shakuhachi, guitare acoustique, voix éthérées, piano et cordes élégiaques, toutes les marques de fabrique d’Horner pour le western sont présentes. On pouvait craindre que le costume soit un peu trop grand pour Simon Franglen, mais force est de constater qu’il s’en sort largement avec les honneurs.
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