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Desplat navigue en eaux familières, mais évite habilement l’écueil du mélo larmoyant dans lequel un compositeur moins perspicace aurait pu tomber la tête la première. A la fois simple et subtile, sa partition aux accents délicats, parfois teintés d’une sourde inquiétude, séduit et émeut sans jamais ennuyer. La grande classe, donc.
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Là où Horner orientait franchement le cœur, Desplat cultive plutôt l’ambiguïté et le conflit des émotions : lumières de vie ou ombres tragiques s’y entremêlent avec une infinie habileté, parfois d’une manière faussement simple. Attention ! Si vous faites partie de ces gens qui considèrent qu’une partition intimiste et subtile est forcément chiante, fuyez !
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Non seulement Desplat écrit, comme toujours, de merveilleuses mélodies sensibles, subtiles et raffinées, mais l’album est de plus superbement produit. Et mes oreilles de gourmet en remercient toute l’équipe, car il est assez rare d’avoir une aussi belle sensation de prise sonore. Bref, c’est beau et c’est bien fait.
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L’arsenal habituel de Desplat fera encore fuir certains. Toujours délicatement soignées, limpides, cristallines (et trops sages ?), les orchestrations hypnotisent facilement, distillant lentement des émotions poignantes, notamment dans une seconde moitié d’album qui n’est pas sans rappeler l’intensité sourde de certaines partitions de Shore ou Burwell.
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La musique de Desplat est extrêmement délicate et comme révélatrice des destins qui se nouent à l’écran. La partition, portée par un piano aux notes fréquemment cristallines, est nimbée d’une lumière tantôt chaleureuse, tantôt mélancolique voire pesante. Les orchestrations, raffinées, finissent d’emporter l’adhésion.
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Comme toujours chez Desplat, on est bluffés par l’élégance et la délicatesse des mélodies. Le piano, ici, apporte la lumière et fascine par son apparente simplicité.
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