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Baños délaisse les instruments traditionnels (à l’exception du piano) pour créer un score entièrement joué sur des objets usuels (boites de conserve, câbles métalliques, outils…). Le résultat, loin d’être assourdissant, offre une étonnante richesse de timbres qui contribue à créer une tension stylée et une atmosphère étrange et fascinante.
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Ce qui n’est à première vue qu’un simple sound design recèle bien en son sein un geste musical qui donne à la bâtisse du film son supplément de vie. Mais si à l’évidence Baños a pris un pied tout particulier à collaborer avec les musiciens de l’Anarchestra et manipuler leurs instruments, sur CD l’expérience ne satisfera que les plus ouverts et motivés.
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Déçu par ses dernières frasques hollywoodiennes, je ne m’attendais à rien. Ô surprise ! Un vrai travail de recherche atonale, une ambiance à couper au couteau, il ne manque plus qu’une grosse mélodie bourrine au milieu et on y serait. Ah bah si, elle est là ! Bon, dans le End Credits, mais n’empêche. Bref, je ne suis pas déçu.
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Efficace, cette partition oppressante et claustro s’appuie en grande partie sur des timbres grinçants et des sons percussifs, métalliques, inquiétants. On pense au travail de François Tétaz, en plus accessible toutefois. L’ambiance prime sur la musicalité, et l’aspect synthétique et syncopé des éléments orchestraux ajoute à la froideur générale.
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Baños balance un score horrifique bruitiste assez déconcertant. Pendant près d’une heure, il utilise des sonorités inhabituelles (percussions frottées, piano désincarné…) et les manipule jusqu’à plus soif. N’attendez pas un délire grand-guignolesque et orchestral à la Evil Dead : c’est avant tout atmosphérique et tendu, très tendu !
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Quand on a peur, tous les sons semblent étranges et amplifiés : Roque Baños explore donc cette particularité avec talent et livre un score angoissant et organique. Une expérience plus sensorielle que mélodique, ce qui rend par contre l’écoute isolée un peu compliquée.
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