L’Âge d’Or de la comédie musicale égyptienne

#6 : La farce musicale

Dossiers • Publié le 06/08/2018 par

La gamine FEYROUZ (1943-2016)


Fille modeste d’un cordonnier arménien, l’enfant-prodige à la voix haut perchée et à l’humour irrésistible a fait sensation dans quelques films des années 50. Surnommée la « Shirley Temple du monde arabe », elle joue une orpheline pauvre dans Yasmine (Yasmin – 1950), et émerveille le public par ses chansons et ses pastiches de musicals hollywoodiens.

 

Mais c’est surtout le fameux Dahab, réalisé en 1953 par l’acteur-producteur Anwar Wagdi, qui fait d’elle une vedette internationale. Elle y tient le rôle vedette et n’hésite pas à imiter ou caricaturer les chanteurs et danseuses de l’époque.

 

L’exubérante Feyrouz dans Dahab

 

Sur ce film, Wagdi n’a pas lésiné sur les moyens puisque un grand nombre de compositeurs, et pas des moindres, ont été embauchés pour écrire les nombreuses chansons du film : Izzat el Gaheli, Mohamed el Bakkar, Ahmed Sabra, Bayrem Ettounsi (le compositeur-parolier d’Oum Kalthoum) ou encore l’excellent Mounir Mourad.

 

La gamine continuera encore son numéro dans quelques films, mais le succès s’estompant, elle abandonnera assez vite le cinéma. On la revoit encore dans Mes Jours Heureux (Ayami el Saida – 1958), d’Ahmad Diaa Eddine, aux côtés de l’acteur comique Abdelmonem Ibrahim, sur des chansons légères signées Baligh Hamdi.

 

 

Julien Mazaudier
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