I Am Number Four (Trevor Rabin)

Sorry, wrong number!

Disques • Publié le 14/06/2011 par

I AM NUMBER FOUR (2011)
NUMÉRO QUATRE
Compositeur :
Trevor Rabin
Durée : 44:33 | 21 pistes
Éditeur : Varèse Sarabande

 

3.5 out of 5 stars

Sa participation à des films « sérieux » comme Flyboys ou The Great Raid (Le Grand Raid) semblant révolue depuis longtemps, le compositeur Trevor Rabin persiste et signe dans le divertissement adolescent mêlant action et fantastique avec I Am Number Four (Numéro Quatre), après les récents Race To Witch Mountain (La Montagne Ensorcelée) et The Sorcerer’s Apprentice (L’Apprenti Sorcier). La recette demeure donc à peu près similaire, avec néanmoins quelques bonnes surprises.

 

Tout d’abord, et c’est important de le préciser, le score d’I Am Number Four est plutôt bien employé dans le film, moins épuisant que bon nombre d’autres composés par Rabin pour des films d’action. Soutenant efficacement les scènes de poursuites et de combat, bien mise en valeur lors des séquences d’émotion, sa musique est aussi servie par des orchestrations plus soignées que d’ordinaire. Certes, on retrouve une fois encore l’association cordes/percussions/instrumentations rock dans les morceaux mouvementés, mais avec l’intervention fréquente d’autres pupitres (les cuivres et surtout les bois, que Rabin apprécie pour leur potentiel émotionnel), dont les sonorités acoustiques s’avèrent fort bienvenues et éloignent presque entièrement la bouillie synthétique qui d’ordinaire plombe les musiques du compositeur. Au moins autant que sur l’action, qui domine dans la seconde partie du film et de l’album, l’accent est mis sur le suspense et la tension, ce qui rend d’autant plus marquantes les explosions de violence et les galvanisantes flambées d’héroïsme.

 

Enfin, bien que l’aspect rythmé et entraînant demeure l’un des atouts principaux des partitions de Trevor Rabin, les mélodies et les séquences d’émotion constituent sans doute le meilleur d’I Am Number Four, renvoyant aux réussites de Glory Road (Les Chemins du Triomphe) et de The Guardian (Coast Guards), scores hélas inédits. Le thème principal, porté par un piano envoûtant, le love theme dans lequel la romance entre les deux héros s’épanouit au son d’une guitare enjôleuse et d’harmonies étonnamment délicates, des titres tendres, poignants et magiques, tout cela constitue la quintessence du « style Rabin » dans ce qu’il a de plus attachant, bien que moqué par de nombreux béophiles. Il est donc certain qu’I Am Number Four comptera parmi ses travaux les plus réussis.

 

I Am Number Four

Gregory Bouak
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