Fast Five (Brian Tyler)

Hyper rapide et toujours furieux

Disques • Publié le 18/05/2011 par

FAST FIVE (2011)
FAST & FURIOUS 5
Compositeur :
Brian Tyler
Durée : 77:13 | 25 pistes
Éditeur : Varèse Sarabande

 

3 out of 5 stars

Dernier rejeton en date de la lucrative franchise Fast & Furious, Fast Five permet à Brian Tyler de faire vrombir son V12 pour la troisième fois consécutive, après The Fast And The Furious : Tokyo Drift en 2006 et Fast & Furious en 2009. Il faut reconnaître qu’à défaut de dénicher (pour s’y distinguer) de petits projets propres à stimuler l’inspiration, le garçon a parfaitement appris ces derniers temps à s’acquitter des cahiers des charges bêtes et méchants de productions formatées, dont la seule finalité est de faire au moins jeu égal avec des effets sonores omniprésents souvent poussés aux limites du seuil de tolérance. A ce petit exercice qu’on imagine assez lucratif, il propose donc aujourd’hui un réel et incontestable savoir-faire, dont le principal (et pas des moindres) défaut tient cependant en la livraison désormais régulière de partitions bourratives, sans idées et interminables.

 

Aussi, lorsque Tyler donne pour une fois la nette impression de s’être éclaté plus qu’à l’habitude, la chose mérite forcément d’être remarquée. Dont acte. Non que le cocktail survitaminé attendu soit foncièrement plus subtil qu’à l’accoutumée, n’exagérons rien, mais il transparaît dans la manière d’en mêler les ingrédients un hédonisme évident, voire communicatif… pour peu qu’on en soit un minimum friand, bien sûr ! Masse orchestrale dynamique et percussive, guitares électriques et batterie tonitruantes, pulsations et saturations électroniques, la musique de ce Fast Five ne verse certes pas dans le point d’Alençon, c’est le moins qu’on puisse dire, mais s’apprécie pour ce qu’elle est, un brouhaha joyeux qui tient la route la plupart du temps, en particulier dès qu’il met en exergue son côté rock ou lorsqu’il est saupoudré d’une pincée d’influence sud-américaine (l’action se situant à Rio) dont on n’aurait d’ailleurs pas détesté qu’elle prenne carrément le dessus.

 

Reste que s’il remplit plutôt bien sa part de contrat, et malgré quelques instants bienvenus de respiration qui lui permettent d’esquisser une mélodie, Tyler n’évite pas sur la longueur les segments gentiment abrutissants, ce qui rend notamment l’écoute hors film assez éprouvante, d’autant que Varèse Sarabande nous gâte une fois de plus d’un album bourré jusqu’à la gueule (78 minutes tout de même !). A picorer avec modération donc, sous peine de friser l’overdose…

  Fast Five

Florent Groult
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