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Pour illustrer la révolte des esclaves de 1831, Jackman a choisi une approche bipolaire : d’un côté, la voix (solistes, chœur, chant tribal), et de l’autre, les cordes et quelques cuivres graves, avant de fusionner les deux dans plusieurs pièces élégiaques du plus bel effet. Pas très original, mais respectueux, approprié et parfois émouvant.
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Une partition sobre, à la solennité simple mais effective, qui séduit par le recours au violoncelle solo et à un chœur a capella. L’approche générale pour un tel sujet est pertinente même si elle n’a rien d’originale, et Jackman s’y montre très à son aise. C’est en tout cas bien plus intéressant que les bourrinades qu’on lui commande habituellement.
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Il y a non seulement de la solennité dans cette contribution de Yesman, euh pardon, Jackman, mais également quelque chose de digne et de respectueux qui fait penser que le bonhomme, parfois, semble réfléchir à ce qu’il fait. M’enfin, ce n’est pas de l’émotion bien compliquée tout ça, et le niveau d’écriture reste somme toute bien modeste.
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Dramatiquement, c’est certainement le travail le plus ambitieux et impliqué de son auteur. La mélodie principale est d’une attachante simplicité. Le travail de recherche en sonorités (percussions, flûtes), s’il est attendu, est convainquant. Il y a aussi un bon thème quasi-mystique pour chœurs. Respect. Dommage que le style ne soit pas plus singulier…
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Pour cette histoire (vraie) de révolte d’esclaves précédant la guerre civile américaine, Jackman fait dans la sobriété avec un orchestre à cordes très présent et des choeurs sporadiques. L’atmosphère générale est mélancolique, voire élégiaque. Voilà un Jackman qu’on n’attendait peut-être pas et qui fait plaisir à entendre.
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