1917 (2019)
Compositeur : Thomas Newman
Éditeur : Sony Classical
Format : CD & Digital
Date de sortie : 20/12/2019
Une partition dans l’air du temps qui se tient prudemment à l’écart de toute forme d’envolées guerrières, aligne avec aplomb de nombreuses plages de nappes sans aucun intérêt à l’écoute hors film, et se rattrape fort heureusement (un peu) à l’occasion avec quelques belles plages élégiaques. #guerreetennui
Loin de la douloureuse expérience de Dunkirk, pas aussi aboutie que celle de Gravity, la substance de ce 1917, qui n’intéressera que ceux ouverts à ce type d’approche, réserve quelques notables et fortes « visions » musicales dans un cheminement sonore 100% Newman, malgré une référence finale évidente à The Thin Red Line.
Aucune prise de risque, rien de flamboyant dans cette succession de plages plates ou construites sur des crescendo sans aucune ponctuation. Le compositeur enfile ses vieilles pantoufles alors que le sujet imposait des godillots troués plein d’échardes et de boue.
Comme Thomas Newman ne fait pas de musique, logiquement, moi, je ne fais pas de critique.
Autant le dire tout de suite : c’est nul. Incompréhensiblement vide. Pourtant le sujet se prêtait à autre chose. Mais il semblerait qu’on ait demandé à Newman de faire du pur sound design sans aucune volonté mélodique. Affligeant et triste de voir une telle pointure tomber aussi bas. J’ai très vite agité le drapeau blanc de la reddition.