Zootopia (Michael Giacchino)

ZOOTOPIA (2016)
Compositeur : Michael Giacchino
Éditeur : Walt Disney Records
Format : CD & Digital
Date de sortie : 04/03/2016

	Après une année 2015 absolument fantastique, ce nouveau Giacchino semble nettement plus mineur. Pourtant, ces gentilles vignettes aux couleurs variées sonnent juste et bien dans le contexte du film, et l’ensemble est suffisamment pro et entrainant pour s’écouter avec le sourire aux lèvres. Tout le monde ne peut pas en dire autant !
	Le ton est certes juste et agréablement pluriel, tant dans les styles que dans les orchestrations employées, suffisamment divertissant sur disque, mais ça n’en reste pas moins un « petit » Giacchino qui mixe les figures de plusieurs précédentes partitions et, surtout, ne fait qu’habiller gentiment l’image.
	Giacchino a comme toujours une vingtaine d’idées à la seconde et surprend encore dans ses choix d’illustration orchestrale. Il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre comme Jupiter Ascending, mais n’en doutez pas, cet album vous procurera du plaisir pour les années à venir.
	Un Giacchino mineur disent certains, et c’est vrai. Le tout est sympathique et travaillé, mais aussi un peu bordélique sans être marquant thématiquement. N’empêche qu’il y a de l’intention là-dedans qui fonctionne d’autant mieux quand on a vu le film.
	Forcément, derrière Jupiter Ascending, Inside Out et autres joyeusetés, autant dire que c’est un peu décevant d’avoir juste un petit score fonctionnel mais plutôt fun. Après, les passages un peu plus jazzy ne sont pas franchement du meilleur effet. Bref, le score du repos bien mérité.
	Passé la chanson irritante de Shakira, Giacchino compile des vignettes musicales colorées, sautillantes, bigarrées, rigolotes (et acoustiques !). Comme pris d’hyperactivité, chaque morceau chasse le précédent et il leur est difficile de construire un récit solide. Sympathique, ensoleillé et très divertissant, mais un peu superficiel.
	Si le score paraît très anecdotique dans le film, il se révèle en écoute isolée (trop ?) varié et plaisant. Mais entre la brièveté des pistes et le film hyper bavard, Giacchino peine à trouver sa place. Et nous de l’intérêt. Les passages doux sauvent l’ensemble.