Il prétendait, son plus bel air candide rayonnant jusqu'à la racine de ses cheveux, vouloir s'offrir une année sabbatique... Laquelle, tous comptes méticuleusement effectués, aura duré pas moins de trois ans. Mais vous savez ce que dit la sagesse populaire : Cancre un jour, Cancre toujours ! Enfin divorcé de ses charentaises désormais élimées et trouées, le voici qui refait surface, la bouche pleine comme naguère de louanges "giacchinoesques" hypertrophiées. Incorrigible, vous répète-t-on...

Excellent compte-rendu par l'ami Sam Lowry de l'un des ultimes concerts de Morricone à Rome!

Shardar a écrit :Excellent compte-rendu par l'ami Sam Lowry de l'un des ultimes concerts de Morricone à Rome!

Le compte-rendu ne manque pas de termes dithyrambiques, mais quand on aime on ne fait pas toujours dans la demi-mesure Merci pour ce beau témoignage de cette soirée. Par hasard, le concert a-t-il été filmé ?

Enfin divorcé de ses charentaises désormais élimées et trouées, le voici qui refait surface

Congé sabbatique terminé, pour notre plus grand bonheur

Je ne peux un seul instant oser croire que ce texte vous ait échappé, très honorables gentlemen. Mais dans le cas où une épidémie de peste bubonique aurait momentanément détourné votre attention des affaires d'UnderScores, permettez-moi de soumettre à vos yeux fureteurs la vigoureuse harangue du camarade Shardy, dans laquelle il fait feu de tout bois pour convaincre notre petit monde de (re)passer à la caisse au bénéfice de Young Sherlock Holmes.

A peine sorti par la porte, le revoici déjà bondissant lestement à l'intérieur par la fenêtre ! Penseriez-vous par hasard à Sinbad le marin ? Bien essayé, mais non. Shardar, mieux connu par certain phalanstère de métalleux sous le sobriquet de N'Olive, retrousse derechef les manches qu'il avait à peine eu le temps de rabattre sur ses poignets et couvre de frénétiques hourras l'un des méritoires efforts de Joel McNeely. Une escapade enneigée qu'au seuil d'une canicule annoncée apocalyptique, le vieux Van Cleef succomberait presque à la trop facile tentation de qualifier de "rafraichissante".

Mu par une ambition ne connaissant aucune frontière inhibitrice, notre Ecclésiastique vient d'apposer la touche finale au chapitre liminaire du plus colossal projet jamais ourdi par un homme d'église : chambouler de fond en comble les écritures saintes. Sous sa plume véloce, Dieu ne s'appelle désormais plus Jéhovah ni Yahvé, mais pour toujours et à jamais Jerry Goldsmith. M'en vais dépoussiérer mon prie-Dieu (ou prie-Jerry, devrait-on maintenant dire) pour faire religieusement craquer mes genoux entartrés, moi !

Ahhhh ! Enfin le portrait tant attendu du mon idole, riche d'informations et de détails qui éclairent la construction de son identité musicale. Joie, bonheur, extase… Mais déjà la frustration s'installe car il faut maintenant attendre, la bave aux lèvres, le prochain chapitre. Quel monde cruel

Night Fury a écrit :Ahhhh ! Enfin le portrait tant attendu du mon idole, riche d'informations et de détails qui éclairent la construction de son identité musicale. Joie, bonheur, extase… Mais déjà la frustration s'installe car il faut maintenant attendre, la bave aux lèvres, le prochain chapitre. Quel monde cruel

Ah, merci, ça fait toujours plaisir ce genre de retour, j'ai eu peur un instant que cette vieille crapule de Lee soit le seul de ce forum à avoir lu cette première partie. La seconde devrait être mise en ligne la semaine prochaine, et il y en aura finalement quatre.

Génial ! Plein de lecture ! Entre la chaleur qui fait chauffer excessivement mon PC et les soucis de navigateur web que j'ai actuellement avec mon smartphone je ne suis pas souvent sur le site, mais j'ai hâte de lire tout ça ! Merci à vous !

Brother Cadfael a écrit :j'ai eu peur un instant que cette vieille crapule de Lee soit le seul de ce forum à avoir lu cette première partie.

Tu parles si les hommes de goût, dont UnderScores pullule jusqu'à la racine des cheveux, allaient passer à l'as un article pareil, ô ! saint patron des troncs d'église sonnant creux ! Et à propos, me voici bien aise d'apprendre que tu comptes multiplier les chapitres comme autrefois Jésus, à en croire Mediapart, le fit des petits pains. Il y en aura un pour chaque décennie (nonobstant les années 60 et 70 qui devraient cheminer bras dessus bras dessous) que dévora la pantagruélique carrière de maître Jerry, je parie. Il m'est à cet égard arrivé de me demander s'il existe, dans la turbulente histoire de la musique de film, un autre compositeur au long cours dont le style aurait connu, tous les dix ans sans faute, d'indéniables mutations.

Très intéressante cette première partie de bio sur Goldsmith, je ne savais quasiment rien de sa formation et de ces premières années en temps que compositeur en fait. Vivement la suite !
Quant à Young Sherlock Holmes, comme je suis faible j'avais déjà fini par craquer de toute façon , et pour Iron Will, super d'avoir une explication du compositeur sur ces quasi-citations d'autres scores, ça remet les choses dans leur contexte même si, à part Indy 3 dès le premier morceau qui m'a surpris, ces citations ne gênent pas du tout mon écoute de ce score.

Lee Van Cleef a écrit : Il y en aura un pour chaque décennie (nonobstant les années 60 et 70 qui devraient cheminer bras dessus bras dessous) que dévora la pantagruélique carrière de maître Jerry, je parie.

Pas exactement non, mon texte est avant tout un essai biographique (avec quelques considérations artistiques) et j'ai souhaité avant tout le structurer en fonction de cela. La seconde partie vous emmènera de 1962 à... Bah tu verras bien !

Excellent texte de l'ami Cadfael ! On y apprend beaucoup de choses !

Lee Van Cleef a écrit :A peine sorti par la porte, le revoici déjà bondissant lestement à l'intérieur par la fenêtre ! Penseriez-vous par hasard à Sinbad le marin ? Bien essayé, mais non. Shardar, mieux connu par certain phalanstère de métalleux sous le sobriquet de N'Olive, retrousse derechef les manches qu'il avait à peine eu le temps de rabattre sur ses poignets et couvre de frénétiques hourras l'un des méritoires efforts de Joel McNeely. Une escapade enneigée qu'au seuil d'une canicule annoncée apocalyptique, le vieux Van Cleef succomberait presque à la trop facile tentation de qualifier de "rafraichissante".

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Superbe texte de l'ami Shardar, très inspiré par les vents glacés de l'aventure en chiens de traineau et la musique (elle aussi, superbe) de McNeely !

La deuxième partie de la sainte tetralogie retraçant l'immense carrière de Goldsmith par notre frère Cadfael est disponible. JOIE.

Sam Lowry a écrit :La deuxième partie de la sainte tetralogie retraçant l'immense carrière de Goldsmith par notre frère Cadfael est disponible. JOIE.

Oh oui ! Toujours un plaisir de lire cette rétrospective. Vivement la suite !

Brother Cadfael ne connait pas les vacances et nous livre déjà la troisième partie de sa rétrospective consacrée à Jerry :
http://www.underscores.fr/portraits/201 ... 29-2004-3/
Et comme toujours, c'est un régal.

Night Fury a écrit :Et comme toujours, c'est un régal.

Un vrai caviar, profilé par les mains virtuoses du pieux homme d'église en une pyramide toute luisante des reflets aqueux du pétrole... Hélas, déjà, la fin approche à pas de géant...

Il est de retour, l'oeil lançant éclairs et feu en proportions intimidantes, la volubilité jaillie de ses gonds et résolue à estourbir toute tentative de résistance ! Mais qui peut-il être ? Notre révéré président, rechargé comme une pile atomique après des semaines passées à se goinfrer de barres chocolatées à Brégançon ? Le vieux Van Cleef, qui aurait tragiquement confondu son broc d'eau de pluie avec un saladier plein de Champomy ? Non, le très sémillant et très érudit Gégé Dastugue, corne d'auroch ! Et Philippe Sarde de bénéficier à généreux rendement de sa médecine bienfaisante.

Gageons que depuis la dernière fois, la tonsure qui demeure son inextinguible orgueil ne s'est pas privée d'effectuer des progrès, grignotant sur son noble crâne quelques centimètres supplémentaires. Mais ça n'est nullement par coquetterie que l'Ecclésiastique prend une quatrième fois la parole. Il lui reste un devoir sacré à conclure, au nom de celui qui fut le Père, le Fils et le Saint-Esprit, tous réunis dans la même enveloppe corporelle... et avec la même queue-de-cheval.

Parole d'honneur, ça se bouscule dans la nef glaciale de l'abbaye de Saint Pierre et Saint Paul ! Cramponné à la chaire un rien branlante, Pierrot fait aujourd'hui concurrence à notre Ecclésiastique mortifié en psalmodiant à sa façon toute personnelle les Ecritures sacrées. Eh oui, même les textes vénérables peuvent parfois gagner à un petit coup de plumeau...

Lee Van Cleef a écrit :Gageons que depuis la dernière fois, la tonsure qui demeure son inextinguible orgueil ne s'est pas privée d'effectuer des progrès, grignotant sur son noble crâne quelques centimètres supplémentaires. Mais ça n'est nullement par coquetterie que l'Ecclésiastique prend une quatrième fois la parole. Il lui reste un devoir sacré à conclure, au nom de celui qui fut le Père, le Fils et le Saint-Esprit, tous réunis dans la même enveloppe corporelle... et avec la même queue-de-cheval.

Et un devoir rempli de belle manière. Encore merci pour cette rétrospective !

J'ai été également heureux de cette petite rétrospective, qui survole de manière tout de même précise la carrière du bonhomme.