Ô ! Sachem, mon Grand Sachem ! "Ajuste tes bésicles, l'ancêtre, moi c'est Lemaire. Totophe Lemaire !" fut-il assez grossièrement répondu au vieux et fort marri Van Cleef par quelque grimaud mal embouché. Sur ces entrefaites, camarades lecteurs, je vous abandonne à de studieuses et lyriques lectures et m'en vais de ce pas affûter mon fidèle ustensile à bout pointu en prévision d'une discussion où nulle poésie salvatrice, à n'en pas douter, n'obtiendra sa place.
Ce sont, à un jet de pierre seulement derrière les déserts de sable chaud, les autres amours torrides de Maurice Jarre : les synthés plus ou moins inspirés, selon les cas de figure, plus ou moins ringues. Avec les deux dernières livraisons du gang sur le retour de Leitmotiv, nous voici effectuant au mépris des distorsions anatomiques irréparables un grand écart musical que ne renierait pas Lord Van Varenberg.
Je ne sais plus si Prancer est sorti au cinéma et encore moins si c’est passé à la TV vu le nombre de chaînes que je possède. Par contre ça existe en DVD sous le titre Jessie et le petit renne du Père Noël. Je l’avais loué à l’époque juste pour pouvoir écouter la musique de Jarre. Le film possède d’ailleurs une suite, Prancer Returns, avec une musique de Randy Miller.
Pour contrer la mortelle décrépitude que cette satanée canicule répand à loisir dans son sillage brûlant, les cerveaux de Leitmotiv ont mis au point un remède infaillible : se prélasser en compagnie de Maurice Jarre au milieu des cubes de glace qui encombrent le Grand Nord ! Hé-hé, il suffisait d'y penser...
C'est du propre ! Je m'absente quelque temps pour découvrir à mon retour que personne, comme de bien entendu, n'a jugé bon d'endosser à ma place le costume, certes un peu froissé, de Monsieur Loyal. Eh bien, devant ces crucifiants témoignages d'allégresse, le vieux Van Cleef vous invite cordialement à tous et toutes vous faire empapaouter par des nasiques que Priape consume. Ah ! mais !
C'est surtout que personne ne s'était aperçu de son absence. Et pourtant, l’inhabituel air frais régnant dans la Cave aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.
Je suis ravi de retrouver, à l'occasion de l'article de Christophe Lemaire sur Le Jour et la Nuit paru ce matin, les propos que Maurice Jarre avait tenu à l'époque lors d'une rencontre à la Fnac des Ternes et que j'avais retranscrit pour CinéScores. Je garde de ce moment un souvenir émouvant dans la mesure où il s'agissait là, deux ans avant Michael Kamen à Lunéville, du premier compositeur que j'ai pu "approcher" en chair et en os. J'ai même tenté de décrocher la petite signature (sans succès) mais je me rappelle parfaitement le voir à la sortie du magasin s'engouffrer rapidement dans une voiture après qu'une dame d'un certain âge lui ait lancé un tonitruant "Maurice, compose moi une symphonie !!" Je dois même encore avoir une photo quelque part...
Give your love freely and look for nothing in return.
No man is measured by the love he gives to others, but by how much he is loved. www.underscores.fr
J'aime beaucoup la musique du film. Je n'en dirais pas autant du film. Ceci en toute objectivité car BHL je n’arrive vraiment pas à l’encadrer. Le film a d'ailleurs sa petite critique sur le site Nanarland