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Du (Thomas) Newman pur jus de la première à la dernière note, la panoplie complète entre douceurs charmantes et légères, et moments assombris plus tendus, le tout douillettement sophistiqué comme à l’habitude, une habitude voire un confort qui, justement, sera certainement aussi le point faible de la chose pour beaucoup.
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J’ose espérer que le film est plus passionnant que le score. J’en entends déjà qui me disent : « Oui, c’est normal, c’est du Thomas Newman ! » C’est pas faux. On y croise pourtant bien quelques belles musiques ludiquo-mystérieuses. Hélas, pas suffisamment pour ne pas m’assoupir et surtout pour me donner envie d’y revenir un jour.
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Il fut un temps ou Thomas Newman créait une atmosphère, maintenant il comble le silence. Ce club de retraités ne bénéficie pas des musiques alertes et drolatiquement snobs associées autrefois aux Poiraut et Marple. Les pizzicati ça va un peu, Newman sait encore distiller l’émotion en douceur, mais l’ensemble reste anecdotique.
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Je suis d’ordinaire assez critique sur le travail du fils d’Alfred car, s’il ne fait aucun doute qu’il maitrise l’art de la composition, il se cantonne souvent à des travaux transparents que l’on peine souvent à retenir. C’est encore le cas ici, même si Newman arrive à donner une identité sonore propre aux images par son travail sur les bois.
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Thomas Newman à la baguette, et c’est vraiment du bon ! On reconnaît bien son style, tant orchestral que minimaliste. Le compositeur a l’air de s’éclater dans ce fort sympathique « whodunit » pour vielles badernes. Bientôt 70 balais, mais toujours la patate le Tom !
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