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Desplat s’est-il inspiré des yeux expressifs de Kate Winslet pour traduire la pensée derrière le regard ? Si certains reprocheront au compositeur de s’en tenir aux ingrédients sonores de base de son langage dramatique (piano, cordes pulsations électro pour l’essentiel), son commentaire tout de nuances entre ombre et lumière a de la tenue.
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Pas super rigolo tout ça. L’album commence plutôt agréablement, même si on sent tout de même que la sinistrose n’est pas bien loin. Quelques morceaux plus enlevés apportent une certaine légèreté, tout en conservant une part d’ombre. Puis la noirceur de la guerre et de l’âme humaine reprennent leurs droits, pour une musique joliment dépressive.
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Lee Desplat du mois. Son click track suit les clics-clacs de la photographe sans coups de zoom superlatifs, avec la force discrète de mise dans les biopics classiques, plus la science de la psychologie musicale qu’on lui connaît. L’ensemble distille assez de saveurs et d’émotions contenues pour convaincre, même privé d’images.
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Comme l’histoire de Lee Miller, la musique navigue brutalement de la lumière à l’obscurité. Des photos glamours aux horreurs des camps, les photos de Miller ont fait le tour du monde, laissant les témoins de leur temps tour à tour circonspects,mélancoliques, inquiets. A l’image de la musique de Desplat, réconfortante et claustrophobique à la fois.
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Jolie partition, entre douceur et obstination, où le piano semble personnifier la photographe Lee Miller, et où la musique nous montre des images. Un constat : le prolifique Desplat fait aujourd’hui partie des plus grands.
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