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Goldsmith aura eu dans sa carrière une tripotée d’occasions de pervertir l’image en toute liberté ou presque : The Other en est un exemple parmi d’autres, avec des moyens mesurés et une délicatesse comme souvent assez admirable, dans un registre qu’on peut qualifier « d’épouvante bucolique ». Effet garanti, et cette parution lui rend justice.
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Les fans de Jerry ont évidemment débouché le champagne à l’annonce de cette sortie, qui comble un trou dans la discographie du maître. Le score de ce thriller psychologique évolue entre une ambiance bucolique et une autre torturée et insidieuse, ce qui le rend très appréciable. Varèse aurait aussi pu mettre la suite présente sur l’album de 1997.
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Oubliez l’ancienne édition, lacunaire, c’est un autre Autre qui naît ici : les ébauches d’Alien et de Poltergeist se croisent dans une Twilight Zone schizo, avec stridences, waterphone, echoplex et berceuse pervertie. Comme le film, une œuvre mineure par sa portée et majeure par sa facture.
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J’avoue, je n’ai jamais vu le film. Et donc, je ne peux appréhender la musique que pour ce qu’elle vaut sans les images. Alors, c’est du Goldsmith, donc qualitativement c’est supérieur à tout ce qui se fait aujourd’hui. Le score est tout en clair-obscur, avec des fulgurances propres au compositeur qui surprennent toujours.
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Un score exigeant et difficile à appréhender hors contexte. En effet les jolies mélodies sous sans cesse inquiétées, perverties par des sons menaçants et troubles. Sur les images de ce très beau film de Robert Mulligan, c’est magique. La musique accompagne l’ambiguïté du propos avec une force incroyable. Tout le talent de Goldsmith à l’état pur.
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