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Appuyant peu sur le côté hongrois hormis lors de son thème principal, la partition mélodramatique de Gulya est honnête et de bonne facture mais elle déroule un discours sans éclat et sans grande personnalité. L’effort est d’autant plus oubliable que les mélodies ne sont jamais marquées et en aucun cas renversantes. Dommage.
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Le hongrois Robert Gulya met en musique le film le plus cher du cinéma de son pays, traitant de la révolution de 1848 et du poète Sándor Petofi. Également compositeur de musique classique, il conçoit une œuvre sur laquelle souffle un bel élan romanesque, souvent heurté par le fracas de l’histoire. Je recommande ses autres scores.
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Hongrois n’est pas Rózsa. Gulya livre un boulot précis et bien ciblé, sophistiqué quand il le peut (Rise And Shine !), mais son écriture cinétique est si souvent encrassée par les tics de l’industrie qu’il m’est difficile d’entendre le compositeur caché à l’intérieur… et de me décider entre maintenant et jamais.
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Alors, oui, il y a un orchestre. Mais oui, il y a aussi tous les tropes du moment en matière d’écriture (ostinati rigides, thèmes dont les inflexions sont articulées sur presque chaque temps fort, etc…). Imaginez le Zimmer d’aujourd’hui avec une armée d’orchestrateurs qui se dirait « et si on refaisait Pirates des Caraïbes mais en Hongrie » ? Voilà voilà.
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Une révolution hongroise, un musicien, un chant pour l’histoire, voilà pour le cadre. Le magyar Gulya fait vibrer sa fibre patriotique, et le fait fort bien ! Un score enlevé et puissant, plaisant à suivre.
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