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Aux rythmes tropicaux et accents aventureux bon teint de Skullduggery, on préfèrera sans doute le cheminement crépusculaire, mortifère même, de Death Of A Gunfighter dont le thème principal au lyrisme désabusé nimbe une partition qui n’est, au fond, qu’un genre de marche funèbre accompagnant un chemin de croix au tempo lent et pesant.
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Arrangeur et compositeur, Oliver Nelson fait partie des solides artisans de la musique de film. Je suis comblé par cette sortie que j’ai réclamée il y a des années ! Si le western, classique, est agréable, c’est bel et bien le score du second film qui emporte la mise. J’attends maintenant Istanbul Express et The Six Million Dollar Man.
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Oliver Nelson, le jazzman saxophoniste qui fit courir Steve Austin ? Guettez-le dans l’americana à la Aaron Copland de Death Of A Gunfighter. Il est bien là, enraciné (Goodbye Franck : mélodie, cordes), et plus encore dans le syncopé Skullduggery d’influence Carlos Chávez. Du western Silver Age sec et précis.
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Oliver Nelson, très mal desservi dans le domaine discographique pour ses musiques de film, était un compositeur d’un talent fou. Grand mélodiste, il avait également un sens du rythme imparable (qu’il a surtout démontré à la télévision). Il le prouve encore une fois dans ces deux œuvres (inconnues pour ma part) d’excellente tenue.
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À ma gauche un western nerveux, à ma droite une aventure exotique, et au centre un compositeur de talent qui se plie avec grâce aux contingences des deux genres. Du bon boulot.
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