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Il y avait un tout autre travail pertinent sur le son et le souffle à produire pour un tel sujet. Hélas, le soutien atmosphérique atonal conçu ici, s’il n’est évidemment pas hors sujet, se fait bien trop convenu à l’écran et ses effets tombent à plat. Il faut dire aussi que suppléer l’indigence de la mise en scène et de l’interprétation était mission impossible.
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Lessertisseur a du talent. Il parvient à créer une atmosphère onirique, inquiétante et parfois glauque, avec d’ingénieuses instrumentations intimistes qui touchent juste. Dans la dernière partie, quelques morceaux plus amples, avec un léger côté Interstellar, m’ont un peu fait sortir du trip (scrogneugneu !).
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Pour cette B.O., Lessertisseur a gagné le Prix de la Meilleure Musique au festival TV de Luchon 2023. Or, là, je ne comprends pas ce qui a justifié ce prix, même si son score s’éloigne de la simple musique purement fonctionnelle et anxiogène. Certaines ambiances sont intrigantes, d’autres sont plus passe-partout. Est-ce l’absence d’autres nominés ?
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Sans l’image, difficile de juger ce score parfois à la limite du sound design, où la tension s’exprime par des frémissements aux teintes originales, puis des ostinati plus rebattus. Les moyens réduits du home studio fonctionnent dans ce contexte, et permettent un travail des couleurs pertinent à défaut d’une composition mémorable.
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Malgré quelques ambiances réussies, je n’ai pas compris où la musique m’emmenait. Sans doute s’agit-il du genre de musique de film qui ne peut se passer de son support pour raconter quelque chose.
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Adaptation contemporaine de Maupassant pour ARTE. Le compositeur développe d’abord un joli thème lumineux avant de le pervertir à mesure que la folie du héros avance. Et c’est vraiment bien foutu ! À noter que Lessertisseur a reçu un prix pour cette B.O. A suivre donc, et ça donne envie de découvrir le téléfilm.
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