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Du très bel ouvrage orchestral où Velázquez traite l’aventure avec entrain et même une certaine candeur. Sa partition se distingue par des élans lumineux et volontaires et de jolis solos de vents, chaque pupitre étant sollicité avec bonheur, incorporant de manière succincte et éparses des éléments typiques du western (harmonica, flûtes ethniques).
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Si elle apparaît sobre d’abord, la partition est savamment construite. Sa progression dramatique et émotionnelle s’avère excellente au fil des écoutes. L’écriture pour orchestre (et quelques sons « western ») est méticuleuse, pas « surproduite » et l’interprétation de premier ordre. Tchou-tchou !
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Je retrouve avec plaisir le compositeur espagnol sur un film mexicain, qui date déjà de 2021. En véritable peintre de la musique, le talentueux Velázquez utilise les notes comme des pinceaux, pour créer une œuvre chaleureuse, vivante, énergique, humaine et surtout particulièrement attachante. Bref, c’est l’aspect du compositeur que je préfère.
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Si la personnalité n’est pas son point fort, on peut compter sur Velázquez pour la jouer orchestrale à l’ancienne avec conviction, humour et sentiments bien dosés. Ce récit familial d’une communauté sauvant sa petite ville le confirme : le plaisir est là, enrichi de touches western mexicaines revigorantes, et on y croit !
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Velázquez est issu d’une faille temporelle. Voilà quelqu’un qui écrit encore comme on le faisait il y a plus de 30 ans, avec une science orchestrale certaine, une thématique identifiable et des ambiances qui font mouche en quelques mesures. C’est un petit miracle qu’il soit si peu influencé par les zimmeroïdes !
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Au Mexique, des gringos décident de construire leur propre loco (motive, hein…) Et voici un terrain de jeu idéal pour l’ami Velázquez qui nous sort le grand jeu, comme à son habitude, mais avec plus de retenue romantique cette fois-ci, ce qui ne gâche rien, au contraire. Le final fonce quand même à toute vapeur ! Un voyage bien agréable.
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