Fire In The Sky (Mark Isham)

FIRE IN THE SKY (1993)
Compositeur : Mark Isham
Éditeur : La-La Land Records
Format : CD
Date de sortie : 11/03/2022

	Nouvelle présentation de ce qui est sans aucun doute l’une des plus ambitieuses mises en œuvre de Mark Isham : entre suspense orchestral traditionnel mais rondement mené et textures synthétiques recherchées, le compositeur tisse une toile captivante, à la fois mystérieuse et anxiogène, et offre par là même un discours musical tout à fait abouti.
	Chouette ce score qui nous rappelle l’époque où il croisait dans les mêmes eaux qu’un Graeme Revell, avec des scores protéiformes comme celui-ci, mélangeant les genres au gré des pistes, entre synthé, écriture plus symphonique, incursions percussives. Le tout au service d’un score majoritairement orienté vers le suspense voire la terreur.
	Monstres, tueurs en série, démons et bien-sûr ces fameux Visiteurs Extraterrestres hantent les forêts. On comprend presque que certains y boutent le feu. Le film prenant le parti du réalisme, Isham suit la même voie, conférant à sa musique une ambiance mystérieuse, anxiogène, parfois champêtre et aventureuse. Une belle (re)découverte.
	Celui-là ne m’était pas familier… Je suis conquis ! Mêlant adroitement éléments électroniques et orchestraux (un motif abandonné de Nowhere To Run est ici très important). Ses ambiances inquiétantes sont proches de ce que fera Mark Snow la même année sur X-Files. Cette version étendue donne, semble-t-il, plus de place à l’orchestre.
	Ovni, feu glacé, flippant. Aucun risque de croiser le cœur rougeoyant d’E.T. dans cette soucoupe, ces aliens là seraient plutôt du type expérimentateurs. Isham aussi. Nonobstant la modestie de la production, il fusionne petit orchestre, synthés et motif morriconien pour créer l’angoisse sans oublier la musique. Une belle (re)découverte.
	B.O. inquiétante pour un film qui l’est tout autant. Et un plaisir de se remettre ça entre les oreilles. Quasiment toute la palette du compositeur est ici présente, notamment son style bucolique que j’aime beaucoup, avec un p’tit rab. Difficile à écouter hors contexte, le fameux morceau final est parfait sur les images.