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Récupérant un motif de son Gladiator lui-même tout juste rejeté, Goldsmith tisse une atmosphère de thriller néo-noir à la Russia House, sans effusion romantique mais avec le même suspense langoureux de cordes ponctué de rythmiques synthétiques et habité d’éléments jazzy (piano, contrebasse), la clarinette se substituant au sax.
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Goldsmith se souvient de Chinatown pour ce néo-noir, genre qui lui réussira bien dans les années 90, entre Basic Instinct et L.A. Confidential. Si le film est oublié, la musique de Jerry, comme souvent, est façonnée avec un tel soin qu’on se demande si ce ne serait pas un petit peu de la confiture pour des cochons.
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Si on connaissait déjà la B.O. d’Isham, éditée par Varèse en 1992, c’est une belle surprise de découvrir le score rejeté de Goldsmith. Cette édition Intrada nous révèle un score intrigant, qui se révèle tour à tour mystérieux, mélancolique, jazzy, sensuel et désabusé. Honnêtement, je ne suis pas certain de comprendre pourquoi ce score a été rejeté.
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L’élégante version de Goldsmith reprend ou prépare certains thèmes de son œuvre, passés ou à venir. C’est paradoxalement pratiquement plus jazzy que la version Isham, si l’on excepte les chansons. En tout cas le film est très réussi, et j’aimerais bien le revoir avec cette musique. Mais en l’état, je préfère la version Isham.
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