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Un film fantastique français, c’est déjà fort rare, mais quand on y ajoute une partition aux thèmes forts et mémorables qui cite ses influences (les années 80 d’Amblin’) sans jamais les parodier, en laissant assez d’espace à la personnalité du compositeur, ça devient tout simplement magique. Bref, une musique avec du cœur, et mon coup de cœur du mois.
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On a d’abord un peu peur de devoir se contenter d’un pastiche, joli mais vain, du style Williams au sens large (E.T., Harry Potter mais aussi Sabrina). Fort heureusement la partition trouve vite sa voie, ses propres émotions ciselées, tout en conservant une vraie beauté dans l’écriture et l’orchestration. Et la magie est bien là, sincère.
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Bien entendu, c’est à la lumière des scores symphoniques des maîtres américains de la féérie banlieusarde que Chandon compose. C’est aussi dans leur ombre : si le plaisir est réel, une grande part provient de cette musique qu’il évoque, plutôt que pour ses qualités propres.
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Si certains préfèrent le duo Moët et Chandon, ce dernier peut aussi s’apprécier seul. Pour ce film, il livre une vraie musique orchestrale, loin des moches nappes synthétiques. La fantaisie primesautière du début s’imprègne peu à peu de tension et de mystère, dévoilant le talent du compositeur. Chandon mérite que l’on suive sa carrière.
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