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C’est avec une noirceur insondable que Desplat met en musique la tragédie d’Alfred Dreyfus, son internement à l’île du Diable et son combat pour la vérité. Une approche exemplaire et d’une justesse proche de la perfection, seulement perturbée par l’inclusion maladroite de 20 minutes de Fauré. Que boire en l’écoutant ? Un rhum coco, forcément.
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Finalement assez timidement exploitée à l’écran (et c’est bien dommage), la partition d’Alexandre Desplat se dévoile idéalement lors de l’écoute isolée en progressions anxiogènes, à la fois étouffantes, implacables voire ténébreuses. C’est dire avec quelle intelligence le compositeur s’empare de l’affaire…
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Métronomique, implacable. Comme souvent, Desplat affirme d’emblée quelques choix extrêmement forts, et s’y tient radicalement, tout du long. C’est presque le titre qui fait programme ici, la musique, soit lancinante, soit martelée, a presque toujours quelque chose de scandé.
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L’aurore est à peine là que j’écoute déjà ce nouvel album. Desplat met en musique un obscur fait divers, avec un score tout en tension et en noirceur, mais aussi en retenue et en modernité. Sur CD, ça passe assez bien. Néanmoins, j’accuse l’éditeur de rallonger la sauce avec 20 minutes de Fauré. Heureusement, Desplat est l’arbre qui cache le Fauré.
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