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Frederik Wiedmann connait parfaitement son chemin dans les méandres du cahier des charges inhérent à la musique de fantasy, et exécute donc toutes les figures attendues avec un indéniable savoir-faire et des idées mélodiques séduisantes. Dommage que le budget ne lui ait offert quasiment que des samples qui montrent assez vite leurs limites.
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Vouloir donner une identité forte à un monde de fantasy est une belle note d’intention, mais ce n’est pas en piochant plus ou moins ouvertement chez les autres (Shore, JNH, Powell) et en se contentant de sonorités solistes aussi communes (encore du duduk ? vraiment ?) qu’on peut y parvenir. Pas désagréable mais sans aucun dépaysement.
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Wiedmann est un vieux soutier du dessin-animé mêlant action et aventure. Il adopte ici un ton épique (samplé) de circonstance, et déroule tout l’attirail attendu : action percussive, thème pompier et musique d’ambiance médiévalisante (façon RCP). Fonctionnel et soporifique.
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Un thème principal simple et attachant, grandement aidé par la violoniste Miriam Mayer et quelques vents (flûte, duduk). C’est quand la musique se fait plus calme, mystérieuse ou mélancolique, que le feu de cette aventure heroic fantasy brille le plus fort. Ambitieux mais entravé par l’orchestre et les chœurs synthétiques qui enlèvent au plaisir d’écoute.
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L’animation est l’un des rares territoires où les compositeurs jouissent encore d’une grande liberté. Même si Wiedmann n’évite pas quelques facilités (morceaux d’actions parfois impersonnels ou certains samples trop évidents), il y a suffisamment de richesse pour partir à l’aventure, et encore plus dans la seconde saison.
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