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Une partition historique qui a, il y a 30 ans, définitivement installé Zimmer à Hollywood. En revisitant le chemin parcouru par le compositeur, on se prend facilement à regretter cette époque où, comme pour Rain Man, il développait encore une voix intime et personnelle, composant des mélodies attachantes et accompagnant les personnages avec du cœur.
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Avec les moyens dont il disposait alors, le futur poids lourds de la B.O. cernait ses personnages à la perfection, en peu de choses : synthés désincarnés pour Charlie, exotisme étrange mais vivant pour Raymond. C’est ce Zimmer-là qu’on aimait, celui dont la sincérité artistique ne souffrait, en ces temps lointains, d’aucun doute.
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Bon, moi, vous savez, on me dit « Zimmer », ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Vous voyez le genre ? En revanche, si on me dit « Rain Man », là tout de suite ce n’est pas la même limonade. Parce que vous voyez, à ses débuts dans la B.O., le grand dadais des Buggles savait raconter une histoire. Avec sincérité.
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Vite devenue un classique, la partition pop-électronique éthérée et percussive de Zimmer a mis un temps fou à être éditée officiellement. Le son est enfin de bonne qualité. Si le talent mélodique est indéniable, on notera des arrangements un peu crus par rapport à ce que produisaient Thomas Newman ou JNH dans la même veine à la même époque.
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