DARKEST HOUR (2017)
Compositeur : Dario Marianelli
Éditeur : Deutsche Grammophon
Format : CD & Digital
Date de sortie : 17/11/2017
Marianelli a conçu sa partition autour d’un piano omniprésent qu’il habille tour à tour des différents pupitres de l’orchestre pour donner vie avec un certain panache au drame de guerre de son vieux comparse Joe Wright. Dommage que l’impeccable détachement très cérébral de l’œuvre nous prive d’une épiphanie émotionnelle un peu plus prégnante.
Pour l’essentiel Dario Marianelli s’emploie à développer une approche rythmique assez dense et sèche, à l’image d’un piano affairé qui accompagne souvent en ce sens l’orchestre. Le tout mène, logiquement, à un final volontaire et plein de force.
Darkest Hour, c’est Marianelli qui me scotche la tronche par une approche non pas minimale mais juste comme il faut avec le piano et ses amis. C’est un sens de la dramaturgie au cordeau, c’est de l’emphase sans les grands gestes. C’est le coup de cœur du mois.
Marianelli compose ici une fresque musicale intense, presque concertante dans sa musicalité riche et fluide. Le piano d’Olafsson est bien entendu en bonne place, mais à vrai dire tout l’orchestre est savoureusement mis à contribution, avec parfois une écriture cyclique frôlant Glass/Nyman (en plus habillé). Fortiche.