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45 ans plus tard, la fusion rageuse de free jazz et d’orchestre torturé d’Ellis n’a pas perdu une once de son impact : toute la colère rentrée de Popeye Doyle exsude de chaque note. Le second score est du même tonneau, tandis que celui du téléfilm composé par Fiedel n’est en comparaison qu’un sympathique bonus. Et une réédition essentielle, une !
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Pour ceux qui ne savourent pas depuis des années la précédente édition, sachez que le jazz poisseux, les cuivres fiévreux et les bouffées dynamiques que Don Ellis a offert à Friedkin et Frankenheimer sont ni plus ni moins qu’essentielles à toute discographie. L’effort télévisuel et synthétique de Fiedel est à ses côtés, lui, tout à fait anecdotique.
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Expérimentations jazz pour les deux premiers scores, sublimes, fous, mais évidemment pas pour tout le monde. Sur le troisième, un Brad Fiedel qui s’amuse mais convainc beaucoup moins. En même temps, passer derrière un délire aussi génial que celui d’Ellis, dur. Bon après, vous êtes prévenus : ses partitions ont parfois tendance à crisper.
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Ouf ! La-La Land n’a pas fait que des bêtises en décembre dernier : l’éditeur a coupé la chique aux zozos qui comptaient refiler le FSM à 200 euros. Autant dire que c’est indispensable, tant le jazz déglingué, percussif et bousculatoire de Don Ellis est excitant. Par contre, je suis moins sûr pour le Fiedel pour qui j’ai pourtant beaucoup d’affection.
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Belle occasion de retrouver les deux partitions d’Ellis sacrément frappées, entre jazz interlope et orchestral sec, atonal et brutal (Schifrin n’est pas loin). En bonus, la curiosité signée Fiedel. Il reprend le concept jazzy et l’applique à ses synthétiseurs pour un résultat honnête.
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Le jazz expérimental de Don Ellis innerve la partition des deux premiers films, ici remasterisée, tandis que le Popeye Doyle de Fiedel est résolument plus synthétique mais assez funky. Au total, deux façons différentes de mettre en musique, même si le groove de l’un n’est pas sans accointance avec l’autre.
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