 |
Triplette Sarde qui vaut son pesant d’euros : on apprécie la machinerie à la rythmique heurtée de La Tribu, la valse lente ressassée et les errances sans joie de La Travestie, mais évidemment la grande curiosité tient dans une Sortie de Secours aux climats enfumés ou troubles, avec les saillies saisissantes d’un chœur expressionniste.
 |
 |
Le contenu de cette galette m’a totalement séduit, alors même que je ne suis pas toujours fan de Sarde. On y croise une réelle diversité de genres et surtout aucun temps d’ennui. Même les quelques dialogues, intégrés à la musique, participent au plaisir d’écoute, ce qui est loin d’être toujours le cas. Un beau triplé sardien noir et sensible.
 |
 |
La musique de Sarde a la fâcheuse manie de me ficher le cafard, j’ignore pourquoi. Le premier est intriguant mais un brin disparate. Nette préférence pour les deux suivants, construits sur des variations autour d’un thème principal mémorable. Écriture et interprétation de première classe.
 |
 |
Un Kahane, deux Boisset. Ces trois scores, souvent sous forme de thèmes et variations instrumentales, illustrent les qualités de mélodiste dramaturge de Sarde, sa façon d’orchestrer une psychologie (parfois l’air de rien via la musique diégétique), de mettre une angoisse en notes, une tribu en rythmes. Très bon trio.
 |
 |
Si on excepte quelques pistes avec dialogues sur Sortie de Secours (score tendu pour orchestre et chœurs dissonants), ce nouveau CD de MBR consacré à Sarde me réconcilie peu à peu avec le talent de ce compositeur si particulier. Le tango de La Tribu contraste brillamment avec la valse lancinante de La Travestie.
 |
 |
Trois Sarde, trois ambiances. Un peu de mal avec le tango furieux de La Tribu, plus à l’aise avec le jazz urbain de la Sortie de Secours, et enfin conquis par le tempo déviant de La Travestie, mon préféré du trio.
 |