FRIDAY THE 13TH – PART X: JASON X (2002)
JASON X
Compositeur : Harry Manfredini
Durée : 68:29 | 18 pistes
Éditeur : Varèse Sarabande




C’est sans surprise que l’on retrouve Manfredini au générique de Jason X (qui n’est pas un porno mais plutôt Jason 10). Vingt ans après le premier opus, les moyens ne sont guère plus conséquents et le musicien s’en retourne une fois de plus à ses synthés estampillés 80’s. Le résultat suscite un étrange sentiment : la BO de Jason X est comme surgie d’un autre temps et s’adresse avant tout aux nostalgiques de l’époque des Halloween et autres Nightmare on Elm Street. L’ambiance slasher est garantie via l’utilisation de sonorités crispantes et dissonantes qui s’abattent comme des coups de machette, ou bien de textures synthétiques sombres et inquiétantes qui se déploient peu à peu lors de longs morceaux malsains.
Malgré tout, la peur n’est pas au rendez-vous, l’impression permanente de déjà-entendu réduisant à néant les efforts (au demeurant très honorables) du compositeur. Une partition symphonique aux orchestrations subtiles et élaborées – les œuvres de Christopher Young restent dans ce domaine la référence absolue – aurait sans doute eu plus d’impact. Curieusement, c’est lors des scènes spatiales que Manfredini semble avoir été le plus inspiré : les aventures de Jason Vorhees ayant cette fois été transposées dans le futur et dans l’espace, le compositeur s’en donne à cœur joie pour créer des mélodies rappelant les grandes heures des Star Trek signés Jerry Goldsmith. Des morceaux comme Nano Ant Technology et All’s Well That Ends Well proposent des mélodies envoûtantes et exaltantes : la musique s’élève soudain, lumineuse et mystérieuse. Le thème de Jason (Opening Credits), repris avec brio dans le tonitruant Birth Of The UberJason, unifie quant à lui la partition et la sauve de l’oubli, à l’instar des précédentes. Le CD produit par Varèse est sans doute un peu trop long mais la commercialisation des œuvres de Manfredini est si rare qu’il serait dommage de le laisser passer ! Avis aux amateurs de frissons rétro…