Entretien avec Stéphane Lerouge #2

À propos d'Ennio Morricone

Interviews • Publié le 01/02/2021 par et

Après la première partie consacrée principalement au beau coffret de 18 disques sorti en fin d’année 2019, Stéphane Lerouge, expert ès musiques de cinéma, responsable pour Universal Music France de la collection Écoutez le Cinéma et de l’édition de disques vinyles et coffrets d’anthologies dédiés à des compositeurs très divers, est ici interrogé sur les autres publications, évènements et initiatives autour du Maestro, hélas disparu dans l’intervalle. Ainsi, pour notre fanzine Maestro numéro 19 dédié à l’œuvre d’Ennio Morricone, il répond aux questions de notre ami Laurent Perret, auditeur passionné, spécialiste de Morricone et de tant d’autres compositeurs. En coda, je me suis aussi permis de poser une dernière question liée à l’actualité (changeante) discographique.

 

L’entretien qui suit est la version originale, française, consacrée aux autres réalisations, publications et projets de Stéphane Lerouge autour de Morricone, et l’on y apprend bien des choses intéressantes… Il est possible d’accéder, toujours gratuitement, à la version en anglais (avec notes complémentaires), de l’ensemble du fanzine sur chimai.com mais aussi sur Youscribe (tous numéros). Ce numéro 19 est disponible ici. Merci à tous les deux, ainsi qu’à UnderScores, de le rendre accessible en français, sa langue originelle.

PATRICK BOUSTER

 

A quand remontent tes premiers souvenirs de la musique d’Ennio Morricone, et as-tu été marqué très tôt par certaines de ses bandes originales ?

Oui, bien sûr, comme tous les enfants des années 70-80 passionnés par la musique et le cinéma. Il y a des films vus en salles dont les musiques m’ont terriblement marqué : Orca, par exemple, pour sa dimension d’élévation. Peur sur la Ville aussi, lors d’une reprise en salles l’été 1982 : j’étais frappé par le contraste entre, d’un côté, le lyrisme du sifflet d’Alessandroni, la partie centrale dissonante à l’harmonica et, de l’autre, la distanciation ironique du dialogue de Francis Veber. Impossible évidemment en 1981 d’échapper au tourbillon du Professionnel. Pas plus qu’à certaines diffusions télé de Mon Nom Est Personne, Un Génie, Deux Associés, Une Cloche ou Holocaust 2000. Les années 80, c’est aussi le passage à l’achat de disques, dont les premières compilations General Music, notamment le Disque d’Or Volume II (1982) qui compressait un nombre invraisemblable de sommets du Maestro (Il était une Fois dans l’Ouest, Les Moissons du Ciel, La Bataille de San Sebastian, Le Clan des Siciliens). Je rêvais sur ces musiques, sans forcément avoir vu les films. Et surtout, une évidence s’imposait : quel que soit le genre cinématographique ou le cinéaste, il y avait toujours un « son Morricone ». Comment un même compositeur pouvait-il être compatible avec La Bataille d’Alger et La Cage aux Folles ? Sans pouvoir complètement l’analyser (j’avais douze ans !), je percevais que, en réagissant à l’univers d’un autre créateur, le metteur en scène, le Maestro écrivait toujours une musique à la première personne, impossible à confondre avec celle d’aucun autre compositeur. Cette impression première, liée à l’enfance, je l’ai toujours retrouvée devant les partitions morriconiennes qui ont jalonné mon adolescence, notamment Mission, Les Incorruptibles et Cinéma Paradiso.

 

Dans ton parcours de producteur pour différents labels , un premier jalon important a été le CD Belmondo / Morricone rassemblant Le Casse et Peur sur la Ville paru chez Playtime en 1997. Cet album a-t-il été difficile à produire?

Oui et non. Il fallait juste mettre d’accord tous les éditeurs-producteurs concernés et localiser la bande-master du Casse, partition qui n’avait alors jamais été éditée en CD. C’était aussi l’occasion de réaliser un entretien avec Henri Verneuil, cinéaste français le plus fidèle au Maestro. A l’époque, malgré la fracture de Mayrig (Morricone avait refusé de mettre le film en musique), le sentiment d’amitié et d’admiration l’emportait toujours chez Verneuil… Editer ce disque m’a aussi permis de mieux connaître l’agent historique du Maestro, Enrico de Melis, personnage-clé qui avait une vraie compréhension des rouages éditoriaux et juridiques. Dix ans plus tard, il m’a aidé pour l’anthologie consacrée aux années françaises du Maestro, Ennio Morricone, Made in France. Ces projets m’ont aussi permis de mieux appréhender le catalogue du Maestro, ses sociétés propriétaires, la gestion de ce répertoire vaste comme un continent, via des éditions qui, depuis, ont parfois fusionné (CAM et Interdemos sont aujourd’hui propriété de Sugar Music, par exemple).

 

Belmondo/Morricone - Morricone/Belmondo

 

Depuis 2000, tu conçois la prestigieuse collection Écoutez le Cinéma ! qui compte à ce jour plus de 140 CD, des 33 tours et divers coffrets consacrés au patrimoine de la musique de cinéma française et internationale. A-t-il été envisagé de publier du Morricone dans cette collection ?

Pas vraiment car, au départ, il s’agissait vraiment de rééditer surtout des compositeurs français comme Georges Delerue, François de Roubaix, Michel Magne, Antoine Duhamel, Eric Demarsan, Michel Legrand, Maurice Jarre… Des étrangers sont venus progressivement s’y agglomérer comme Lalo Schifrin, John Barry, Quincy Jones, Howard Shore. Rééditer Morricone dans Écoutez le cinéma ! n’était pas impératif car, en Italie, mon ami et homologue Claudio Fuiano s’en chargeait avec ferveur et intelligence. C’était vraiment « son » territoire. A l’annonce d’un concert de Morricone à Paris en février 2014, on m’a simplement demandé d’élaborer un double CD, intitulé L’Essentiel. Au départ, je n’étais pas spécialement convaincu, tant il existait de compilations du Maestro… Finalement, je me suis dit : «Et si cette anthologie permettait de révéler la puissance de feu de l’écriture du Maestro à des adolescents d’aujourd’hui… comme moi-même autrefois via les 33 tours General Music ?» J’ai donc cherché à respecter la commande (c’est-à-dire intégrer un certain nombre d’incontournables) et faire un pas de côté, avec quelques raretés et incunables. C’était la première fois qu’on pouvait disposer de thèmes d’Orca ou de La Clé numérisés d’après la bande master, un titre extrait de I Demoni de San Pietroburgo, de Come un Delfino… Résultat, on a touché plusieurs publics, plusieurs cercles et l’album avoisine aujourd’hui les 40.000 ventes. Avec le recul, on peut le voir comme une esquisse, une miniature du coffret 18 disques de 2019.

 

Tu as croisé Morricone en 2002 durant le Festival de Cannes où il participait à un concert avec d’autres compositeurs parmi lesquels Antoine Duhamel et Alexandre Desplat…

C’était effectivement lors d’un concert collégial Sacem-Festival de Cannes pour les 60 ans du Festival. Alejandra Skira de la Sacem et moi-même en assurions l’organisation. A la tête de l’orchestre Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur, chaque compositeur invité dirigeait l’une de ses œuvres emblématiques, associée au Festival de Cannes : Francis Lai, Jean-Claude Petit, Randy Newman, Frédéric Devreese, Antoine Duhamel… et Alexandre Desplat, en partance pour composer The Queen et Girl With A Pearl Earring. Grâce à l’appui d’Enrico de Melis, Morricone a accepté de prendre part à la soirée… avec une mini-suite composée de Gabriel’s Oboe, du thème d’amour de Cinema Paradiso et de Once Upon A Time In America. Il était très attaché au Festival, dont il avait été membre du jury en 1984. Quand il a pris possession de l’orchestre, en conclusion du concert, ça a été un moment magique. Le Deborah’s Theme a créé une émotion palpable dans le public, le temps s’est arrêté. J’ai un souvenir très joyeux de ces trois jours, comme une colonie de vacances pour compositeurs. Grâce à Andrea Morricone, également présent, j’ai pu pour la première fois aborder le Maestro, lui poser des questions, dialoguer avec lui. Ce qui m’a frappé, c’est qu’il joue le jeu à ce point, qu’il accepte le principe d’un projet collectif, qu’il écoute avec attention le travail de ses confrères. Je le revois confier ses impressions à Alexandre Desplat sur la suite d’Un Héros Très Discret que ce dernier venait de diriger. Dans le prolongement de Cannes, nous avons tous été invités au concert que le Maestro a dirigé à Paris, au Palais des Congrès, en automne de la même année.

 

Festival d'Auxerre 2006

 

En tant que directeur artistique du Festival de Musique de Film d’Auxerre, tu y as invité Morricone en 2006. Quel souvenir gardes-tu de cet événement et de son organisation ?

Enthousiasmant et compliqué. La logistique était lourde : comment faire déplacer de Rome un orchestre de quatre-vingt-musiciens ? Morricone avait juste autorisé l’utilisation d’un chœur local. La veille du concert, nous avons organisé une rencontre avec le Maestro, rencontre que j’animais, illustrée d’extraits de films. Ma mémoire en a gardé un souvenir en demi-teinte : l’interprète n’était pas du tout à la hauteur, le Maestro était fatigué (il avait fait le voyage le matin même, à l’aube) et, prévu pour nous rejoindre sur scène, le cinéaste Francis Girod avait annulé sa venue, bloqué par un tournage… sur lequel il devait disparaître, un mois plus tard. Nous avons donc fait la surprise de projeter à Morricone un témoignage vidéo de Girod, évoquant les trois étapes de leur collaboration, dont évidemment le fameux Requiem à l’Acide Sulfurique du Trio Infernal. Girod a terminé sa déclaration d’admiration à Ennio sur un souvenir insolite : « J’étais tellement fier que vous acceptiez d’écrire la partition de mon premier film que je suis venu moi-même vous prendre à votre hôtel, le Plaza-Athénée, afin de vous conduire à Orly, pour votre vol retour. Or, j’ai remarqué que vous aviez gardé la clé de votre chambre. Vous m’avez précisé : « Oui, je fais une collection des clés des palaces dans lesquels je séjourne. » Ce détail m’a surpris et aujourd’hui, trente ans plus tard, j’ai envie de vous demander : collectionnez-vous les cartes magnétiques ? » La salle a éclaté de rire, Ennio a pris le micro et froidement commenté : « C’est faux, je n’ai jamais volé une clé de palace ! » Pas facile de relancer l’interview après un tel flottement…. Néanmoins, le Maestro a eu ce mot très aimable : « Pour moi, Francis Girod est le meilleur metteur en scène français actuel. » Quand je l’ai répété à Girod, au téléphone, il a eu une réaction pleine d’auto-dérision : « Ça prouve qu’Ennio n’a pas vu de films français depuis longtemps ! » Le lendemain, une seconde conférence, Comment collabore-t-on avec Ennio Morricone ? a réuni les cinéastes Yves Boisset (L’Attentat, Espion Lève-Toi) et Edouard Molinaro (les deux premières Cages aux Folles), plus Alexandre Desplat qui nous a fait écouter en avant-première son arrangement de Peur sur la Ville pour le Traffic Quintet. La présence de Desplat était doublement symbolique : avec le film Passage à l’Acte, en 1996, il avait pris auprès de Girod la succession du Maestro, en essayant justement de renouer avec l’esprit musical du Trio Infernal ou de René la Canne.

 

Tu avais notamment convaincu Morricone de remettre au programme Chi Mai, morceau qu’il ne jouait plus du tout sur scène depuis la fin des années 80… T’avait-il expliqué pourquoi ?

Non, pas précisément. La demande était simple : nous allions réunir dans le public plusieurs anciens cinéastes français du Maestro, d’où l’idée d’un axe français fort au programme. Personnellement, j’aurais rêvé de pouvoir écouter Le Casse ou Le Secret pour la première fois en concert. Mais pour le Maestro, débordé à ce moment-là par plusieurs musiques de film, ça semblait délicat voire chronophage de se replonger dans ses anciennes partitions, avec peut-être la nécessité d’en repenser les arrangements. A l’arrivée, avoir à la fois Chi Mai et Le Clan des Siciliens a déjà été une petite victoire. Et puis surtout, pour remettre au Maestro sa médaille de Commandeur des Arts et Lettres, décernée par le Ministère de la Culture, Maurice Jarre avait fait spécialement le déplacement à Auxerre. Il est monté sur scène juste avant le concert, pour cette remise de décoration. Il y avait un vrai lien entre eux, depuis leur rencontre en 1969, lorsque Maurice écrivait à Rome The Damned pour Visconti. Depuis, il avait toujours travaillé avec l’équipe du Maestro pour ses enregistrements romains, de Soleil Rouge à Au Nom de Tous les Miens : les musiciens de l’Union Musicisti di Roma, le studio Orthophonic, de Melis à la production. Lors du dîner de la veille, j’étais fasciné d’avoir face à moi deux géants réunis, Morricone et Jarre. Le Maestro ne savait pas que Maurice serait présent : je n’oublierai jamais l’expression de son visage quand il l’a soudainement aperçu, au restaurant de la Côte Saint-Jacques. Autre souvenir marquant : une visite au Maestro en septembre 2015, avec le cinéaste Christian Carion, afin de réaliser une interview à deux voix pour le livret de l’album d’En Mai, Fais ce qu’il te Plaît. Malgré sa fatigue physique (il était en convalescence suite à une mauvaise chute), Morricone avait tenu à témoigner sur cette nouvelle collaboration qui scellait ses retrouvailles inespérées (et ses adieux) avec le cinéma français.

 

Stéphane Lerouge, Costa-Gavras, Ennio Morricone, Gian Luca Farinelli et Frédéric Bonnaud

 

Quelle impression gardes-tu de toutes ces images ?

Celle d’un temps qui appartient désormais au passé. Je n’arrive pas à accepter l’idée de devoir utiliser l’imparfait pour parler du Maestro. Ennio semblait insubmersible, il faisait partie de notre paysage depuis toujours et pour toujours. Pendant des décennies, son hygiène de vie exemplaire lui a permis de traverser le dernier acte de son existence avec l’énergie d’un homme, disons, de soixante ans. Il a surmonté chaque problème de santé, s’envolant à nouveau pour de nouvelles tournées mondiales. Malgré son déménagement de 2017, son détachement du cinéma, on voulait encore croire à certains miracles, à une rencontre inespérée avec un cinéaste du type Iñárritu, à la concrétisation du Leningrad de Leone tourné par Tornatore, à des retrouvailles avec Christian Carion sur un projet anglo-saxon… Ce qui m’a le plus fasciné chez le Maestro, c’est le mélange des contraires : comment un homme aussi rationnel, fasciné par les mathématiques et les échecs, pouvait-il avoir des craintes irrationnelles, des superstitions ? (comme par exemple le faire d’être treize à table !) Comment cette apparence parfois austère pouvait-elle révéler un être aussi drôle et rieur en petit comité, lorsqu’il se sentait en confiance ? Car le visage sévère du Maestro était, je crois, un masque, une forme de protection ou d’autoprotection. Je n’oublierai jamais sa joie à retrouver Jacques Perrin, dans les loges de Bercy, en novembre 2018. Tant de souvenirs partagés, du Désert des Tartares à Cinéma Paradiso « Tu as quel âge maintenant ? » lui a-t-il demandé. « Et vous ? » à Pierre Richard, également présent. « Dans ce cas, c’est moi le plus vieux : 90 ans ! » s’est exclamé Morricone. « Pas du tout ! » a vociféré une voix rocailleuse derrière lui. « J’ai 91 balais ! » C’était Robert Hossein, tout droit sorti du Professionnel ! On a évidemment immortalisé ces retrouvailles iconoclastes. Pendant le concert, j’étais assis à côté de Jacques et, à la fin du concert, j’observais son visage pendant la suite de Cinéma Paradiso, combinant le thème principal et le thème d’amour. C’était le personnage de Toto adulte, trente ans plus tard. Par une étrange mise en abîme, il ne regardait plus la ronde des baisers censurés sur l’écran, il regardait les dernières minutes du dernier concert français du Maestro. Un même comédien, un même regard sur le passé, avec la même musique en trait d’union. C’était renversant.

 

Et demain ?

Demain… Je garde d’abord la fierté d’avoir finalisé in extremis le coffret Universal de 18 CDs de 2019 : le Maestro en a été heureux, il l’a distribué à ses proches pour les fêtes de fin d’année. Son succès a amené l’idée d’un second volume, sur lequel j’ai commencé à phosphorer pendant le confinement. Il faudra le mener à bien, sans pouvoir hélas l’impliquer dans la construction du programme, ni l’interviewer pour le livret. Heureusement, il y a sa famille. Malgré le départ d’Ennio, j’aimerais que cette nouvelle anthologie soit conçue exactement telle que nous l’avions envisagée : ensemble.

 

Ennio Morricone aux Thermes de Caracalla

 

Patrick Bouster : La sortie de de la compilation Decca Morricone Secret, à la fois inespérée, hardie et excellemment conçue, ainsi que les surprenantes sorties numériques de versions augmentées (deux musiques de 1962 : La Voglia Matta, Diciotenni al Sole, puis L’Agnese va a Morire, Il Prigionero, et un nouveau morceau de Tre Donne…) ouvre enfin des espoirs de nouvelles sorties de B.O. complètes ou d’inédits, au moins pour le fonds CAM. On sait que le compositeur s’opposait aux sorties augmentées en dernière période… Ce blocage semble être dépassé. Qu’est-ce que cela vous inspire et ce nouveau paysage vous fera-t-il positionner différemment vos projets ? Pourquoi pas une belle édition augmentée souhaitée depuis longtemps ou totalement inédite ?

J’aurais envie de tenter une réponse (presque) plus courte que votre question ! Oui, sur des répertoires aussi monumentaux, tout reste encore à faire. Il y a tant de trésors à redécouvrir. En règle générale, les créateurs ne sont pas forcément les meilleurs juges de leur propre œuvre. Le Maestro ne comprenait pas l’intérêt de tel ou tel ajout (version alternative, inédit) car il ne mesurait pas forcément l’importance historique prise, au fil des années, par certaines de ses partitions… A ma première rencontre avec Michel Legrand, je me souviens lui avoir dit : « Il y a une partie de votre travail qui fait aujourd’hui partie du patrimoine », ce qui, étrangement, l’avait fait tiquer. Comme Ennio, il vivait au présent, dans une fuite en avant de projets, il lui manquait parfois une juste distance avec ses compositions passées… L’autre point, c’est que, effectivement, le catalogue CAM Sugar a été licencié à titre exclusif à Universal Music (Decca UK), juste avant la sortie de notre coffret, fin 2019… Ce qui ouvre de nouvelles perspectives. En résumé, l’œuvre de Morricone est aujourd’hui close, mais il faut néanmoins lui imaginer un futur.

 

Ennio Morricone en décembre 2019

 

Après la disparition du fanzine MSV, dirigé par le hollandais Martin Van Wouw, fin 2012, le fanzine en ligne Maestro a été créé début 2013 par Patrick Bouster (France) et Didier Thunus (Belgique) et est hébergé sur le site de référence, animé par ce dernier, sur Ennio Morricone : www.chimai.com Rédigé en anglais mais comprenant des parties en versions originales en français et italien accessibles par liens, c’est un document format PDF illustré en couleurs, comptant généralement 60 pages ou plus. Il parait maintenant environ deux fois par an. Il se veut documenté, sérieux et varié, pour un travail de mémoire, de patrimoine, même en l’absence de nouvelles œuvres du compositeur, avec entretiens, chroniques, actualité des œuvres et des publications, découverte d’anciens travaux oubliés, et articles de fond exclusifs.

Laurent Perret
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