Friday The 13th – Part VI: Jason Lives (Harry Manfredini)

Stayin' Alive

Disques • Publié le 20/07/2010 par

Friday The 13th I-VIFRIDAY THE 13TH – PART VI: JASON LIVES (1986)
VENDREDI 13 – CHAPITRE 6 : JASON LE MORT-VIVANT
Compositeur :
Harry Manfredini
Durée : 60:23 | 19 pistes
Éditeur : La-La Land Records

 

3 out of 5 stars

Après avoir recyclé sa première partition trois fois consécutives, Manfredini en a composé une nouvelle pour le cinquième opus, mais c’est avec le sixième film que les choses vont vraiment décoller. Non seulement celui-ci apporte enfin un peu de sang neuf (!) à la saga via une énergie et un second degré communicatifs (le générique pastiche celui de James Bond et les meurtres sont traités sur un mode humoristique), mais il présente enfin des personnages adultes un tant soit peu consistants. Le déjanté Alice Cooper propose quelques chansons rock / hard rock (Teenage Frankenstein, He’s Back) illustrant à merveille les images, plus années 80 que jamais. Quant à Harry Manfredini, qui reconnaît volontiers que Jason Lives est l’un de ses épisodes favoris, il compose sans doute sa meilleure partition après celle du premier opus, en tout cas la plus ambitieuse.

 

Pour célébrer le retour fracassant de Jason parmi les vivants, le compositeur multiplie tous les effets sonores et les divers gimmicks employés dans les opus précédents par dix : encore plus de «Ki… ki… ki… Ma… ma… ma…», encore plus de cisaillements de cordes ricanantes, encore plus d’explosions de cuivres dissonants, encore plus de sonorités insolites ! Les procédés visant à faire frémir puis sursauter le spectateur sont bien entendu identiques. La différence majeure consiste cependant dans l’utilisation exclusive du synthétiseur : contrairement aux scores précédents, il semble que celui-ci soit totalement dépourvu d’instruments acoustiques. L’ensemble sonne alors plus kitsch et plus cheap que par le passé, mais cela fait aussi partie de son charme !

 

L’avancée très lourde et massive du tueur est rythmée par un tonnerre de percussions bontempi, sa résurrection dans le cimetière occasionne de nombreux coups de cloche d’église annonçant le style gothique de Danny Elfman, le thème du Dies Irae est répété ad nauseam sur un mode grandiloquent et la partie de paintball organisée par une poignée de cadres désœuvrés et ridicules donne lieu à une parodie de musique militaire drolatique ! En gros, Harry Manfredini se montre partisan du « plus on en fait mieux ça vaut » et cela marche du tonnerre… pour ceux qui ne sont pas allergiques aux scores synthétiques des années 80, ce qui risque évidemment de réduire un peu le nombre d’amateurs !

 

Ivre, Jason joue avec un couteau et finit aux urgences

Gregory Bouak
Les derniers articles par Gregory Bouak (tout voir)