Attention les dégâts !

[Lee Van Cleef]

Si ce n'est lui, c'est donc son frère ! Ou son clone. Ou son doppelgänger surgi d'une faille zébrant le continuum espace-temps — ou un truc dans ce goût-là. Enfin bref, comme souvent avec le grand-écarteur du Plat-Pays, Double Impact, c'est une double dose de Jean-Claude garantie. Encore qu'il n'y aura peut-être pas foule sur le parvis pour réclamer du rab... Par contre, on ne refuserait pas une autre portion de la musique "dans ton blair" du dénommé Arthur Kempel, qui colle des horions avec un entrain sous nette influence, certes, mais dont les piètres démouleurs de gros son qui pullulent aujourd'hui feraient bien de prendre de la graine.

[Lee Van Cleef]

Soit dit en passant, c'est également double (voire carrément triple) impact pour la mise en page du texte en question. Aouch ! Le diablotin écarlate, de par sa rigueur légendaire, nous avait habitués à bien autre chose que cet amas informe d'où même les caractères gras ont été bannis...

[Edern]

Jolie coïncidence, je viens d'évoquer brièvement ce score dans le fil des nouveautés Varèse (il était question d'un autre score de Kempel avant).
M'en vais lire ton papier de ce pas...
EDIT : suite à ton avertissement et le retour d'Haricolin, je vais attendre qu'on ravale la façade de ton article

[Haricolin]

Soit dit en passant, c'est également double (voire carrément triple) impact pour la mise en page du texte en question. Aouch ! Le diablotin écarlate, de par sa rigueur légendaire, nous avait habitués à bien autre chose que cet amas informe d'où même les caractères gras ont été bannis...

C'est ce que j'allais dire. Ton article, atteignant comme d'habitude le firmament, se retrouve un peu alourdi cette fois ci dans son ascension par cette mise en page qui ne met pas en valeur la complexité de ton écriture, mais l'expose plutôt à ses propres problèmes et l'empêche de respirer et de correctement pénétrer notre cortex.

[Lee Van Cleef]

Eh bien voilà, il suffisait de quémander au diablotin écarlate, toujours à l'écoute des doléances de ses ouailles, la correction salvatrice ! Ciselé, remodelé, patiemment passé à l'ébarboir, Jean-Claude a retrouvé la silhouette léonine que nous lui connaissons et jalousons depuis toujours.

[Edern]

Cool ! Cela m'a bien sur donné envie de réécouter la chose. Toujours aussi fun ce Double Impact (malgré le son qui paraît un brin étouffé par instants mais ça reste discret). Généralement, j'écourte mon écoute d'une dizaine de minutes en retirant certaines pistes aux synthés (ça donne 31 minutes musicalement musclées).
L'influence de Jerry Goldsmith dans l'écriture d'action, la couleur asiatique et les côtés parfois cheap m'ont aussi un peu rappelé The Rebel de Christopher Wong (certes, encore plus fauché).

À noter, pour les curieux, qu'Arthur Kempel a aussi travaillé comme orchestrateur (de talent) pour Joel McNeely notamment, et cela s'entend très nettement sur Double Impact. Il a aussi travaillé pour James Horner, Basil Poledouris et sur Mystery Men (peut-être plutôt pour la musique de Shirley Walker ?).

[Lee Van Cleef]

De l'aveu même de l'hirsute trublion Léo Ferré : "Fais pas ça, copain, faut laisser faire les spécialistes" ! Un lymphatisme torve ne faisant parfois rien pour arranger les choses, on ne demande pas mieux. Et à plus forte raison lorsque les experts en question affichent l'avenante dégaine de Giraudeau et Lanvin. Les mecs sont jeunes, pleins de feu, et leur numéro huilé de buddy movie fait sans mal oublier que le film lui-même ne déteste pas tirer au flanc. Du genre relax lui aussi, limite pied-nickelé, Éric Demarsan nous entraîne dans cette sympathique aventure avec juste ce qu'il convient de flemmardise et de moutarde montant gentiment au nez.

[Lee Van Cleef]

Il est super-cool, mais mieux vaut tout de même ne pas lui chier inconsidérément dans les bottes. Il déborde de sex appeal, de virilité mastoc, de charisme mâle, tant et si bien qu'un menhir érigé une fois n'est pas coutume à l'horizontale pourrait symboliser la dévastatrice puissance sommeillant derrière sa braguette. Il n'a que mépris suintant pour le gagne-petit porté à ne faire le boulot qu'à moitié, et jette lui-même toutes son énergie dans la bataille. Ce pourrait être le portrait d'un rédacteur d'UnderScores, explicitant par le détail tout ce qui le sépare de ses homologues livides de Cinezik, mais non. Juste cette vieille ganache de Shaft, fatalement de retour pour groover sévère. Sous l'égide d'Isaac Hayes ? On aurait pu le penser, mais...

[Edern]

Merci pour ton papier Lee, c'est la musique de la "saga" Shaft que je laisse généralement de côté, ayant une préférence pour les travaux de Johnny Pate, aussi bien sur le troisième film que sur la série télé. Il faudra que je lui redonne une chance...

[Lee Van Cleef]

Le saviez-vous ? Il y a deux ans tombait comme une pierre dans les oubliettes de la vidéo une suite pour le moins tardive (mais réclamée à cor, à cris et à convulsions spasmodiques, faut croire) au bourrin Eraser. Schwarzy cédait sa place à un béret vert du pauvre, les excès rigolos fondaient à la taille atrophiée du vulgaire actioner sans le sou, et Silvestri... Mais ça ne vaut pas la peine d'accorder ne fût-ce qu'une paire de postillons à son terne successeur. Le vieux Van Cleef préfère de loin faire don de sa logorrhée poisseuse au sieur Alan, qui défouraille jusqu'à plus soif pour le plus vif bonheur des petits et des grands.

[Dadid]

Yeah, merci pour ce papier encore une fois taillé aux dimensions de Swartzie, encore qu'il était alors sur le déclin (heureusement les comédies, où son physique excelle, sont venues à sa rescousse... )

[Lee Van Cleef]

Pour les plus cinéphiles d'entre nous, ces trompettes apoplectiques renvoient illico aux parties fines de Malcolm McDowell dans A Clockwork Orange, plongées au coeur du grotesque par des accélérés burlesques. Les yeux juvéniles devraient se souvenir plus aisément de cowboys et d'Indiens en flagrant délit de déconne, avec un Johnny Depp flemmard recyclant sans se fracturer l'oignon son numéro à succès de Jack Sparrow. Mais si le vieux Van Cleef vous entretient aujourd'hui de la célèbre Ouverture du Guillaume Tell de Rossini, ça n'est pas pour louer l'iconoclasme de Wendy Carlos, encore moins pour parler du Grand Z et de son empire du crime... Non, gentlemen, le retour en arrière qui vous attend s'annonce autrement gourmand en décennies goulûment avalées.

[Lee Van Cleef]

"C'est le dérèglement climatique, mon pauvre monsieur", philosophera certainement le Français moyen, déconfit face à la parade des noirs cumulo-nimbus qui point ne veut s'interrompre dans le ciel de notre pays humide. Tout l'inverse des journées californiennes, rougies à outrance par le mercure ! Là-bas, à tous les coins de rue, le bitume s'éventre sous l'irrésistible essor des palmiers. À dire vrai, quand ça tape trop violemment, même les citoyens les plus placides grillent nombre de leurs fusibles et prennent les armes. En direct du carnage, le vieux Van Cleef, intrépide correspondant de guerre, témoigne que la musique, à plus forte raison électro-acoustique, prend l'axiome à rebours en n'adoucissant en rien les mœurs.

Haricolin en pleine découverte de la musique de Mr. Baseball.

[Ratatouille]

Où est passé notre John Frizzell ?!

[Dadid]

Il n'est plus sur les A list des studios, semble-t-il. Ni sur les B list, ni les C list d'ailleurs. Faute d'avoir assez travaillé dans l'usine de HZ pour être recommandable si ce dernier n'a pas le temps ? Et puis il se fait vieux, il y a une énorme génération montante à l'écriture bien formatée, prête à travailler sans râler et pour moins cher (je suppose) - en attendant l'emploi massif de l'IA. Selon Wikipédia, il a un peu donné dans la chanson... Si j'étais John Frizzell je me ferais rebaptiser Jane Frizzelle, on ne sait jamais, sur un malentendu ça pourrait créer des opportunités. Mais bon, j'arrête là mes commentaires malséants et mal à propos.

[Lee Van Cleef]

Où est passé notre John Frizzell ?!

Il semblerait qu'il ait trouvé asile à force de mendier un brin de menue monnaie dans le topic "Attention les dégâts !", où il aura au moins la possibilité de s'abriter des averses courroucées qui s'abattent ici et là.

[Lee Van Cleef]

"Il est difficile d'être un vieux", "Le crépuscule du vieux", "Les vieux sont tombés sur la tête"... Le plus ardu, dans l'écriture de ce quarante-neuvième (et avant-dernier ! Les jours de la salle de fitness d'UnderScores sont comptés) volet de la grande épopée des deltoïdes rondelets, aura surtout consisté à trouver un titre en adéquation avec cette bonne carne d'Harry, loin d'être aussi dirty que jadis au soir des eighties. Ce cher Lalo se trouve un peu engoncé dans le même cas de figure ; mais tout n'est pas perdu, comme le vieux Van Cleef, évidemment solidaire des taches de son et des épaules voûtées par l'âge, ne désespère pas de le suggérer au plus grand nombre.

[Haricolin]

Ouch.

Lee qui nous plante un couteau en plein coeur en nous annonçant la prochaine fin de la fameuse série que tenaient avec force et pertinence les camarades Lee et Sam.

Je ne vais donc que m'ingénier à savourer plus cet article de haut cru en sachant qu'il n'y en a pas beaucoup d'autres derrière qui nous attende.

[Lee Van Cleef]

Ouch.

Lee qui nous plante un couteau en plein coeur en nous annonçant la prochaine fin de la fameuse série que tenaient avec force et pertinence les camarades Lee et Sam.

Vous avez entendu ça, M. Lowry ? Vous pouvez vous flatter de compter un thuriféraire aux yeux de qui la moindre ébauche raturée par votre explosif crayon, puis finalement froissée, a valeur d'une pépite d'or arrachée au lit caillouteux de quelque ruisseau à demi-broui. Je ne peux pas croire que vous aurez cœur à mortifier l'infortuné en abandonnant à son sort le matricule 50 !

Sans même parler de me laisser, moi, en plan, ami Sam ! Un geste de rébellion que je te déconseille avec la plus katanesque vigueur...

[Lee Van Cleef]

Pour sa cinquantième, par conséquent dernière et relativement peu diligente représentation, le big bad muscles circus show prend l'eau de toutes parts ! Au figuré seulement, que l'on se rassérène, car il ne saurait être question de naufrage tragique avec le retour in extremis aux affaires, tant réclamé par une foule congestionnée que l'ami Rico interprète à lui seul, du chantre du dilettantisme à la fraîche, j'ai nommé M. Lowry — qui peut-être se mord déjà les doigts de ce chant du cygne l'ayant enfoncé jusqu'au genoux (et plus si affinités) dans des hectolitres de flotte. Heureusement, ladite baignoire géante est plutôt bien fréquentée puisqu'y patauge aussi nul autre que Chris Young. Et l'excellent sire est d'humeur belliciste, vous l'allez vite constater.

[Lee Van Cleef]

Au terme de deux grosses années pleines à ras bord de horions vicieusement décochés, votre tandem de pugilistes favoris peut enfin s'arroger le droit on ne peut plus mérité de plier les gaules et remballer les piquets de tente. Vendredi ne sera désormais plus raviolis... Ce fut une expérience parfois harassante à force de mâles rodomontades, qui toutes s'achevèrent sans nulle exception par des courses-poursuites martyrisant l'accélérateur et des fusillades accablant d'inflation le taux de mortalité ; mais avec le camarade Sam pour couvrir ses arrières (en tout bien tout honneur, précisons à tout hasard), qu'aurait-il bien pu advenir de fâcheux au vieux Van Cleef ? Que l'altier goéland momifié de papier alu en soit remercié bien bas, et en même temps que lui le diablotin écarlate, toujours là pour veiller au grain et couler les élucubrations de ses ardents valets de chambre dans une iconographie haute en couleur.

[Sam Lowry]

Lee qui nous plante un couteau en plein coeur en nous annonçant la prochaine fin de la fameuse série que tenaient avec force et pertinence les camarades Lee et Sam.

Oui, hélas. Cela me prenait un temps que je n'avais plus forcément. Et l'investissement, pour ce qui me concerne, était disproportionné si j'en crois les retours sur ces articles (et d'une manière générale, sur l'ensemble des articles). Comme dirait Shakespeare, beaucoup de bruit pour rien. Il faut donc savoir reconnaitre sa défaite.

Vous avez entendu ça, M. Lowry ? Vous pouvez vous flatter de compter un thuriféraire aux yeux de qui la moindre ébauche raturée par votre explosif crayon, puis finalement froissée, a valeur d'une pépite d'or arrachée au lit caillouteux de quelque ruisseau à demi-broui. Je ne peux pas croire que vous aurez cœur à mortifier l'infortuné en abandonnant à son sort le matricule 50 !

J'en remercie vivement l'ami Haricolin qui prenait quelques secondes de son temps pour écrire deux trois phrases qui, à tout le moins, témoignait de sa lecture.
Pour le reste, que l'ami ninja arthritique et néanmoins toujours redoutable Lee soit chaleureusement remercié par le vieil oiseau métallique ici présent. Ce fut un plaisir d'arpenter avec toi le chemin caillouteux des distributions de châtaignes à tour de bras. En effet, je raccroche les gants. Non pas qu'il ne restait plus de combat à livrer (j'avais sous le coude encore, au bas mot, une vingtaine d'articles sur le sujet), mais à trop jouer les Dom Quixote, on finit par s'estourbir soi-même.
Mais qui sait, au détour d'une énième nuit blanche, si jamais l'envie m'en prenait, je pourrais encore ressortir quelques notes éparsement griffonnées du fond d'un tiroir pour faire planer l'ombre de mon armure argentée au dessus de vos têtes interrogatives.

[Dadid]

A vous croire, "Attention les dégâts !" s'afficherait désormais au fronton d'un enterrement de première classe ? Nous faut-il remercier Lee et Sam pour leur travail passé avec la mine de componction qui convient en ces circonstances ? Oui pour le boulot effectué (sur divers sujets), mais non, déjà parce que ces textes, fussent-ils peu lus sur le moment, demeurent accessibles et brillants. Il appartient à chacun de s'y référer quand l'envie lui en prend - du reste, le sentiment de travail invisible qui peut en découler n'est pas le propre d'UnderScores, la plupart des écrivains offrent plus de livres à leurs amis qu'ils n'en vendent. Ensuite, sous une bannière ou une autre, je ne doute pas que de nouveaux chapitres s'écrieront, par les mêmes ou, espérons le, un apport juvénile plus prompt que nous autres à relayer tout ça sur les bons média ! Quant à moi, je suis bien conscient d'apporter peu de pierres à l'édifice, mais je ne désespère pas de trouver un angle pour ce faire...

[Haricolin]

L'ami Sam qui pensait lâcher une dinguerie sans que personne ne le remarque. Quel article mes amis ! Toujours impressionné par l'analyse musicale, qui est toujours incroyablement technique et en même temps poussée dans l'analyse. Je ne parle pas du style qui fait tout si bien glisser qu'on voit réellement la fin de l'article arriver avec regret. . ça m'a donné envie de voir le film et d'écouter la BO tiens.
ça a peut être pris longtemps à écrire, mais c'était du temps bien investi. ça ne me fait que regretter plus la fin du format.
En espérant ne pas être le dernier à écrire des articles sur Underscores, alors que je viens à peine d'arriver.