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Buonvino est un compositeur attachant qui, à l’instar de ce qu’il a produit pour I Medici, écrit ici des lignes élégantes, parfois rehaussée de beaux chœurs, de valses (l’une d’elle pourrait être extraite d’In The Mood For Love) et de l’empreinte plus ou moins directe de l’opéra italien. Ceci dit, plus de profondeur dramatique n’aurait sans doute pas nui.
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Avec assurément l’ombre de Nino Rota planant au-dessus de lui, Paolo Buonvino met donc en musique cette mini-série. Mélancolique, dramatique, folklorique et parfois romanesque, le score s’avère très agréable à écouter. Les musiques participent à la reconstitution d’une époque, à travers notamment ses musiques de bals.
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Là où le Guépard de Nino se concentrait sur un néo-classicisme d’époque, Paolo mêle aux inévitables valses une approche orchestrale élégante plus actuelle et des éléments traditionnels, parfois chantés. Peu de soutien dramatique frontal ici, mais un album lumineux qui s’écoute comme on visiterait une galerie de tableaux.
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Il ne faut évidemment pas tracer de parallèle entre la musique de Rota et Verdi pour le film de Visconti et celle de ce remake à la sauce Netflix. Néanmoins, si l’on considère ce que les compositeurs d’aujourd’hui doivent sacrifier à la mode (gonflante) des mélodies minimalistes, ce Guépard là, drapé dans un amas de cordes conséquent, fait son office.
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On ne peut pas tout connaître, que voulez-vous… La fiche Wiki du compositeur – et oui, je fais des recherches pour mes chroniques – me montre qu’il a un tableau de chasse long comme le bras… Pas étonnant donc que cette nouvelle mouture du Guépard soit belle et bien troussée. On se laisse emporter par le tourbillon d’une valse romantique.
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