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On constate que la courte sélection d’époque, souvent pêchue, est presque suffisante. Le discours entier déçoit, peu incisif et appauvri par surcroît de plages d’un suspense synthétique maigrelet. On se dit aussi que Kamen, avec plus de temps et d’audace, aurait pu offrir un Bond pour guitare et orchestre qui aurait eu une toute autre gueule.
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Cette édition comble évidemment les immenses lacunes du CD de 1989, qui est d’ailleurs repris ici. On reconnaît évidemment le style Kamen, qui s’intègre plutôt bien à l’esprit bondien. Hélas, comme trop souvent chez le compositeur, les moments mémorables, souvent musclés, côtoient ceux d’ennui. Un album en demi-teinte et en demi-sommeil.
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Quand Bond délaisse les apprentis maîtres du monde pour les trafiquants de drogue, la B.O. change d’époque avec lui. Killed le flegme briton, voilà Kamen en terrain gros miné, qui souligne l’action avec pragmatisme et déploie un art indéniable de la ponctuation affûtée. Bien. Mais sans fil conducteur fort, on s’ennuie.
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Probablement l’une des musiques bondiennes les plus mal aimées (le cd d’origine ne lui rendait pas justice). Mais, là je vais être partial : je l’attendais depuis 30 ans. L’intégrale permet le développement du thème de Pam (Kamen-like, donc pas easy-listening) et une redécouverte des morceaux d’action (peu nombreux et plutôt en mode Die Hard).
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Kamen succède à Barry et réussit la synthèse parfaite entre son style et une musique à la Bond. Une approche plus âpre pour un 007 plus brutal – Dalton reste un bon choix – et un résultat unique dans la série. Cette édition propose à peu près tout et traîne malheureusement un peu en longueur. Je garde ma cassette audio… Eh oui, j’suis vieux !
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