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Il y a une indéniable grâce dans la façon avec laquelle Badalamenti tisse un americana élégiaque combinant violons folk, guitares, cordes et synthétiseurs, nimbant ce singulier road movie d’un lyrisme paisible assorti d’une savoureuse cocasserie (l’allusion au train dans le thème d’Alvin). Peut-être sa plus pure et attachante contribution.
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Le prix « Hein, mais pourquoi !?! » de la réédition inutile est attribuée à Intrada pour The Straight Story. Bravo ! En effet, l’album original se trouve encore assez facilement et en plus cette nouvelle version n’apporte aucun bonus. Gentillette, mélancolique et parfois bluesy, la musique accompagne très bien la sieste. Sur ce, je vais passer la tondeuse.
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Épurée, contemplative, touchante : lumière idéale du film, cette Straight Story n’est en rien trépidante, mais c’est l’idée. Si vous aimez la guitare, l’americana roots, les fausses cordes lynchiennes et les voyages en tondeuse à gazon, vous achèverez celui-ci en rêvassant sous les étoiles.
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Comme souvent chez Badalamenti, l’économie de moyens force la simplicité. Si le thème de Rose est bien sûr joli, ma préférence va à Laurens Walking, depuis toujours. Ce thème personnifie à merveille le vieil homme endurci mais déterminé et le voyage en tondeuse à gazon faussement paisible.
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Si le thème d’ouverture lorgne vers Twin Peaks avec son côté planant, le reste du score fait plutôt penser à de l’americana tendance Eastwood tant il est vrai que cet opus lynchien particulier se rapproche du travail crépusculaire du grand Clint. Une ode pour une Amérique belle est apaisée.
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