 |
À bien y réfléchir Species est un peu le Alien de Chris Young tant les ombres quasi tutélaires de Goldsmith, Horner et Goldenthal planent sur cet ensemble d’action virile et nerveuse, de principes horrifiques, d’ambiances de mystère et de séduction. Reste que la générosité épicurienne qui transparaît à chaque note n’appartient, elle, qu’au compositeur.
 |
 |
Voici une version étendue d’un album de 2008, lui-même version longue d’un promo de 1995. Ce score est évidemment une valeur sûre dans la carrière du compositeur, avec un mélange d’orchestre, de synthé et de chœur. Si le CD 1, plus complet, privilégie la chronologie, je préfère le CD 2 et son programme pensé pour le plaisir d’écoute.
 |
 |
Troublant = Young, 2/2. La bête est sexy, flippante, fièrement orchestrée. Des deux versions présentées, celle du compositeur (CD 2) est plus construite : sans l’image, l’intégrale tend à se diluer dans ses effets d’ambiance, limite fréquente des B.O. du genre. Ça ne se goûte pas si facilement, mais c’est bon !
 |
 |
C’était la grande période, spécialement créative, pour le génial Chris Young, où on lui donnait les moyens de ces outrances symphoniques, même sur des séries B (efficace, comme celle-ci). Amoureux depuis longtemps de Penderecki et autres compositeurs du XXème siècle, Young digère ces influences et les incorpore à son style inimitable.
 |
 |
C’est un peu Hellraiser rencontre Alien. C’est logique, Young illustre là une créature de Giger. Mais ce n’est pas tout, et je trouve que c’est certainement la partition la plus hornerienne de l’ami Chris, notamment dans les moments d’accalmie. En tout cas, cette mutante est de toute beauté. Et dans tous les sens du terme.
 |