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D’une partition nocturne, on retiendra l’exploitation d’obsessions musicales hypnotiques : à ce titre, il y a un peu du Jack Reacher de Kraemer là-dedans. Dommage que Giacchino se contente parfois de céder à la simple surenchère sonore en guise de brutalité ce qui, sans nuire à la sophistication de la narration, atténue le plaisir purement musical.
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La musique transfigure les images au point où Giacchino en est plus le co-réalisateur que le musicien. Réduisant à deux notes le thème de Batman, le compositeur parvient tout de même à créer un score riche, thématique, aux variations passionnantes, honorant toute la tradition musicale de Batman avec en point d’orgue la géniale Sonata.
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Bon, c’est toujours bien mieux que les scores pour la trilogie Nolan. C’est déjà ça. Hélas, même si ça regorge d’idées hyper intéressantes, ça ne m’a guère passionné. On espère toujours que ça va décoller… mais non, la pauvre chauve-souris reste au sol. On veut y croire, car certains passages sont efficaces, mais rien y fait. Un rendez-vous manqué.
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Objectivement, le score souffre de défauts. Mais je mentirais si je n’avouais avoir pris un pied total (malgré sa longueur et le peu d’action), exerçant même sur moi une certaine fascination. Il y a comme l’ombre du Shore de chez Fincher qui plane (timbres et textures aussi importants que thèmes).
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La musique de Giacchino est évidemment dépressive et sombre, comme on pouvait s’y attendre, mais ça reste quand même du Giacchino, et il y a un petit côté lancinant et hypnotique qui fait qu’on se laisse emporter et séduire. C’est à mille lieux du génial Spider-Man: No Way Home, et alors ? Tant mieux ! Vraiment chouette.
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