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On aimerait tant louer la beauté mélodique, la puissance du souffle épique… Las. Harry Gregson-Williams place bien chaque ingrédient à sa juste place dans une partition pensée dans ses moindres détails. Mais l’inspiration lui manque cruellement, et son travail est ici souvent bêtement générique, sans réel cachet, comme aseptisé.
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Regardez bien Mulan, c’est le vrai drapeau de Disney : goût sans limite du profit, amnésie culturelle et un besoin pathologique de séduire les chinois qui s’arrange sans le moindre dilemme des déclarations totalitaires de son actrice. La musique s’aligne : sans âme, incolore, elle porte le collier et la laisse qui va avec. Tout ça est dégueulasse.
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Convenu, ce score de Gregson-Williams l’est assurément. Le compositeur y injecte son quota d’ambiance chinoise, histoire de faire couleur locale (peut-on faire sans ?). L’ensemble est d’ailleurs plutôt agréable. Par contre, pour qui a le score de Goldsmith en tête, ça peut paraître un peu… fade. Il va de soi que je vire Christina pour garder Yifei.
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Coincé entre la mule et l’âne, le score de HGW ne s’approche jamais du mètre-étalon qu’est celui de Goldsmith. Pourquoi vouloir comparer, me direz-vous ? Pourquoi appeler ce film Mulan alors ? Pas grave, parce que la musique de HGW ce n’est pas vraiment de la musique, juste du remplissage sonore. Sans âme, sans inspiration. Fade. Ennui total.
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