ROUBAIX, UNE LUMIÈRE (2019)
Compositeur : Grégoire Hetzel
Éditeur : Why Not Productions
Format : Digital
Date de sortie : 21/08/2019
Moins herrmannien qu’à l’accoutumée, le discours de Grégoire Hetzel est constitué de phrases de cordes parfois très courtes telles un adagio fragmenté et les interventions des bois sont d’autant plus remarquables qu’elles sont rares voire singulières (le shakuhachi à la Takemitsu). Nocturne et envoûtant.
Ascétique, retenu, l’accompagnement musical de Hetzel déroule ici un univers aussi pénétrant que prévisible. Tout en cordes contractées, dont le lyrisme intermittent semble accordé à contrecœur, comme un abcès qu’il faut crever. J’ai presque envie de parler de score « taiseux ».
OK, c’est encore une musique qui donne envie de se suicider. Je sais bien que c’est un drame policier… mais bon… pfou… Une chose est sûre, il n’y a pas du tout de lumière dans cette musique. Ce n’est pas forcément mauvais, mais ça ne m’intéresse pas. Hop, au suivant !
Pour une « lumière », c’est tout de même sacrément déprimant. Oui, ce n’est pas mal techniquement parlant, mais on ne peut pas vraiment dire que l’émotion soit de la partie. En résulte un score basé sur les cordes, maîtrisé mais assez froid, trop cérébral pour son propre bien. Ça ne me parle pas, trop « film français » en quelque sorte.