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C’est une drôle d’impression que procure l’écoute, celle d’une partition trouble qui se sait pas réellement où elle va, assez réussie dès lors que les cordes (comme souvent assez herrmaniennes) dominent, mais aussi cheap voire même un peu vieillotte lorsqu’il s’agit d’aborder l’action et le folklore, avec un boléro arabisant en guise de final.
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Difficile de ne pas trouver attachant ce vieux briscard, revenant faire un tour de piste, cahin caha, avec son vieux complice Brian de Palma, dont il flatte l’obsession pour les boléros dans le final de l’album. Jusque là, du Donaggio pur jus, entre suspense presque herrmannien, synthé qui thrille, cordes romantiques. C’est dans les meilleurs pots…
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Comme le cinéma de De Palma, la musique de Donaggio semble un peu coincée, hors de son époque, quelque part entre le lyrisme des années 80 et la noirceur des 90. Ce n’est certes pas de facto un handicap (superbe thème d’ouverture de 6 minutes) Mais certains synthés piquent un peu. L’ensemble a quand même une belle tenue (herrmannienne !).
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Pas mauvais, mais pas forcément passionnément pour autant. Ça s’écoute bien, mais ça s’oublie aussi très vite. Avec quelques touches de musique moyen-orientale pour faire couleur locale, le compositeur nous sert un score de polar un peu passe-partout, à l’instar du film probablement. Ce Pino noir est une cuvée honnête, mais assez moyenne.
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Au menu : paresse et clichés, avec un certain talent, bien sûr, Donaggio oblige. On attendait mieux du duo compositeur réalisateur, et surtout pas cette reprise assez pénible du Boléro.
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