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À l’image de son héros, McCreary a construit une partition colossale pour orchestre et chœur qui surpasse sans mal le film (où elle est très mal mise en valeur). On y retrouve tout ce qui fait l’excellence de son style : énergie, emphase, émotion, respect de ses ainés (il cite les thèmes d’Akira Ifukube). Certainement son œuvre la plus ambitieuse à ce jour.
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On peut toujours minimiser sinon dénigrer l’effort en pointant du doigt le recours aux thèmes antérieurs, mais à bien écouter, on constate vite que McCreary s’en empare avec beaucoup de passion et les intègre à une partition certes massive mais également fantasmatique, assurant un vrai spectacle-monstre alors que celui-ci est absent à l’écran.
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Une reprise triomphale du thème d’Ifukube, en signe d’allégeance à l’héritage japonais, puis un déferlement presque ininterrompu d’action mastoc comme McCreary sait les trousser, l’influence nippone se limitant, finalement, à des murs de tambours, et aux voix rauques des chœurs masculins. Le hard énervé en ouverture donne bien le ton, en fait…
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McCreary envoie du lourd pour ce film de monstres qui se mettent sur la tronche. Adeptes du symphonique grandiloquent, n’hésitez pas un instant. La puissance des morceaux d’action, alliée aux reprises des thèmes de Godzilla et de Mothra, vous collera bien au fond de votre fauteuil. Bear rules !
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