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L’Enfer est pavé de bonne intentions, et on dirait bien que c’est aussi le cas ici des cieux d’Angleterre : le composeur tente d’infuser une vraie sensibilité à sa partition, d’y faire naitre une forme d’héroïsme discret mais plein de noblesse, et voilà que débarquent les samples des forces de l’Axe, qui précipitent le score vers un crash brutal et sans appel.
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Un petit budget ne saurait constituer une grosse excuse : la preuve ici avec cette très honnête partition dramatique, un brin solennelle avec sa trompette solo et ses caisses claires et qui rappelle, toutes proportions gardées bien entendu, le Williams de Saving Private Ryan ou le Kamen de Band Of Brothers. Il y a pire comme références.
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Lorsque le compositeur se concentre sur l’ensemble instrumental modeste qu’il a réuni (vents, piano, cordes, harpe), il parvient à susciter une émotion sincère, humaniste, poignante par instants (proche de pas mal de musiques de jeux vidéo basés sur cette période). L’ensemble est malheureusement trop souvent plombé par des samples.
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Ancien musicien militaire, James Griffiths tente vainement de donner corps à ce drame de la Seconde Guerre Mondiale. On ne doute pas qu’il veuille bien faire, mais ce n’est ni original (le clairon ça sonne bien, mais c’est très attendu) ni percutant (on s’ennuie quand même beaucoup avec toutes ces cordes).
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