HELLRAISER III: HELL ON EARTH (1992)
Compositeur : Randy Miller
Éditeur : Lakeshore Records
Format : Digital
Date de sortie : 01/03/2019
Pas facile de passer après les monuments jumeaux de Christopher Young, mais le petit Randy ne démérite pas avec cette partition puissante qui s’appuie sur les thèmes existants pour construire un mausolée infernal puissant et ténébreux, très réussi à défaut d’être aussi incontournable ou légendaire que les scores de son prédécesseur.
Randy Miller se base largement sur le travail de Christopher Young pour ce troisième opus lui-même volontiers massif et grandiloquent. Solide, tout à fait honorable au fond mais jamais habité une seconde, et c’est en cela qu’on fait sans mal la différence entre les deux compositeurs.
Miller hérite des thèmes colossaux de Young et des clefs du portail des enfers sublimes qu’il a bâti. Son mérite est donc mineur, mais on lui sera reconnaissant de ne pas solder cet héritage, et même de lui faire honneur par une écriture orchestrale et chorale tenue et une ambition au dessus du film illustré.
J’ai toujours eu un faible pour cette suite « hollywoodisée » au diptyque démentiel de Chris Young. Sur la base thématique et stylistique de son maître, Miller peint une fresque gothico-cataclysmique : une déferlante orchestrale et chorale, ponctuée de soupirs d’accalmies (l’œil du cyclone infernal !). Pas de vraie différence sonore par rapport au Silva.
A la baguette de ce troisième opus, Miller maintien la qualité musicale de son illustre prédécesseur. Les cordes en pleurs, les percussions déchainées et les cœurs torturés déversent les enfers sur terre avec pour point d’orgue une suite de treize minutes. Un album dont on sort musicalement réjoui mais physiquement épuisé.