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Quand on connait les Newton, on réalise que l’approche retenue ici est différente : c’est d’insondable tristesse dont il s’agit, bien plus que de musique horrifique traditionnelle (il y en a un peu quand même) : piano tout en retenue, cordes discrètes et mélodie peu marquée mais omniprésente, dans un total respect de l’esprit de la série. Pas mal !
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Accords et notes suspendus de piano, violoncelle et cordes pathétiques, crissements et textures étirées, de la réverb’ pour faire mystérieux. Les recettes sont éculées, soit, mais le plus gênant est qu’elles n’émeuvent à aucun moment ni n’instiguent une quelconque flippe. Il y a une plage qui s’intitule Feel nothing : bah voilà, c’est exactement ça.
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Au piano, on égrène des notes, goutte à goutte mi-angoissé mi-rêveur, et ensuite, quand la trouille serre le spectateur, on fait gronder sans sommation la banque de son. Sans âme, cousu très professionnellement suivant le patron actuel des musiques d’horreur qui ont du cœur.
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Expert en trouillasseries musicales par le vrillage de tympans, le duo se présente sous un jour moins radical en injectant le maximum de pathos possible via le piano, mais n’en oublie en rien l’efficacité requise par Netflix. Une musique très équilibrée donc, qui ravira les amateurs d’horreur un peu nuancée.
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Il y a bien de-ci delà quelques morceaux intéressants. Mais hélas, la thématique est pauvre et les frères Newton privilégient l’atmosphère au détriment d’une trame narrative progressive. Bref, on s’ennuie assez vite. Before I Wake, pour rester dans le genre, était plus amène.
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