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Russo marche sur les plates-bandes de Zimmer avec des compositions proches du sound design pulsatif qui est devenu ces dernières années la signature du boss de RCP. Il y a bien quelques ostinati de cordes qui évoquent un peu le Powell de Bourne, mais c’est trop peu pour susciter autre chose qu’un embryon d’intérêt qui retombe bien trop vite.
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Russo tente bien d’introduire quelques fragments mélodiques, mais cela ne suffit malheureusement pas à sauver ce qui n’est finalement qu’un tapis électro-orchestral, un de plus, qui se déroule sur l’image pour simplement suivre, sans la rehausser, l’hystérie (et non la nervosité) de la mise en scène. C’est dire l’intérêt de la chose en écoute isolée…
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Dans le sillage de Reznor, sans la petite étincelle de folie qui fait la différence entre l’œuvre du duo et le tout venant du thriller électron dans lequel Russo se noie. Boucles, grondement, morceaux étirés ad nauseam… Évidemment, ça tabasse tellement que ça fait son effet, mais on est plus proche de l’uppercut que du plaisir mélomane.
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Qu’on ne s’y trompe pas : collant ostensiblement à la mode sonore du moment, Russo n’en perd pas moins ses propres objectifs des yeux. Car sous l’aspect bourrin de son score se cache un récit sophistiqué où s’entrechoquent l’électro, le synthétique et l’électrique et dont la construction entretient une tension de tous les instants.
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Score d’action-thriller lambda, avec beaucoup de cordes, percussions, électronique (des tonnes), piano, cors et guitares électriques plein de réverb’. On pense beaucoup aux productions standardisées de chez RCP et à Brian Tyler, mais aussi à Bear McCreary (Socom 4), en plus terne. Le meilleur est certainement l’efficace générique de fin.
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