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Même s’il n’y a rien de détestable au premier abord dans cette approche cotonneuse à base de guitare électrique blindée de réverbération, on constate vite qu’il n’y a rien de non plus d’intéressant. Si vous avez 35 minutes à perdre, réécoutez donc un truc bien plutôt que de gaspiller votre temps à vous mettre ce cumul de vide entre les oreilles.
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L’originalité de Marc Canham tient avant tout dans son travail minutieux, hyper chiadé même, sur les sonorités qu’il conçoit et utilise. De ce côté-ci, il y a des choses très intéressantes qui distinguent cette bande-son du tout-venant habituel, même si les courtes interventions, au fond, ne s’éloignent pas des conventions inquiètes du genre.
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Entre éclats de pianos et ambiances lorgnant sur celles de Reznor et Ross, on jetterait volontiers le bébé avec l’eau du bain dans la fosse des scores horrifiques médiocres qui pullulent. Mais par moments, une impression pénétrante s’installe, un frisson parcourt la partition quelque secondes… La traversée fait finalement son (tout) petit effet.
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Marc Canham crée une atmosphère lourde teintée de regret, avec une économie de moyens manifeste : piano préparé, clavier déglingué, une guitare, des percussions et beaucoup de réverb’ grésillante. À partir de ses idées sonores bricolées, des motifs (rythmiques et texturaux surtout) structurent l’ensemble. Brumeux et maladif.
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Un univers sonore original (ce qui est le cas ici avec des sons très travaillés et des instruments au son distordu) ne suffit pas toujours pour dire qu’on a entre les oreilles une musique originale… Hélas pour Canham, sa partition, minimaliste, est un peu trop atmosphérique…
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