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Autour d’un thème central à fleur de peau qui dégage une mélancolie lancinante, on découvre une partition sèche comme un coup de trique, comme on n’en voit plus depuis longtemps dans le cinéma français. Son économie de moyens et la radicalité de l’approche (on pensa parfois à Goldsmith) en font un album incontournable.
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Un peu de pop et une mélodie chantante (et d’ailleurs chantée, par Drupi) très seventies, mais dans l’ensemble Colombier se fait acerbe par la relative noirceur de ses déclinaisons, les percussions d’un piano asséché, quelques effets d’écho, et d’un ensemble de cordes déchirées entre d’irrésistibles élans romantiques et des saillies tranchantes et acérées.
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Comme souvent avec Colombier, j’ai beaucoup pensé à Morricone, pour le lyrisme un peu pompier, les variations multiples du beau thème passant par une chanson dans le goût de l’époque, le recours à un langage aussi bien mélodique et séduisant qu’aventureux, moins évident. C’est passionnant, recherché, mais jamais aride et toujours excitant.
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En compositeur classe et expérimenté, Colombier livrait un récit mené entre autres par les cordes, tour à tour tendues, tour à tour désespérées. Certains morceaux dégagent une vraie tristesse et c’est paradoxalement un véritable plaisir de les redécouvrir.
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Un superbe thème principal, entre classique et pop, décliné de belles façons, aucun titre ou presque aux pistes, et des musiques de source qui cassent l’ambiance. Colombier exploite intelligemment un ensemble instrumental restreint, créant un univers sonore unique. L’émotion est forte et sèche, jusqu’au final libérateur plus ample.
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