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En général, Cliff Martinez, c’est pas ma came. Pour sacrifier à ce Neon Demon, il donne avec un certain succès dans l’atmosphérique translucide et hypnotique construit sur des sonorités cristallines et des nappes de synthé éthérées. Mais rien à faire, c’est toujours pas ma came, et je m’ennuie à mourir tout au long de cet interminable album.  |
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Après avoir tenté de nous hypnotiser en vain avec du papier peint électrique, Martinez s’emploie enfin à façonner une matière électro scintillante, insidieuse, vénéneuse, enivrante, à la fois esthétisme et force agissante, évoquant lointainement Tangerine Dream et le Suspiria de Goblin. Elle est surtout l’aspect le plus maîtrisé du film de Refn.  |
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Martinez fait du Martinez tandis que Refn fait du Refn. Pendant ce temps, tout un tas de wannabe pullulent sur la petite et la grande toile, l’air de rien. C’est comme le problème du Twinkie dont Egon nous parlait. C’est mal. C’est à se faire péter les dimensions tout ça. Et le gouvernement, il fait quoi ? Hein ? Que dalle. C’est un complot je vous dis !  |
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Jem du groupe les Hologrammes a écouté la musique : « Moi j’adore, je trouve ça vraiment trop génial. Oh ouais. Du pur son 80’s mal branlé comme à notre époque ! Mais comment font-ils ? Je devrai peut-être engager Cliff Martinez pour me faire un album comeback ? »  |
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Une expérience électronique fantastico-hypnotique. On a l’impression que Martinez fait de l’ironie musicale en jouant avec des sons « pubesques » aussi stylisés que démodés. Et ça marche du tonnerre ! Il parvient à générer fascination, angoisse sourde, mélancolie solitaire… Si seulement on lui permettait plus souvent d’être aussi radical et expressif.  |