En bon artisan, Debney invoque tout ce qu’il faut de magie dans cette partition féerique impeccablement arrangée qui, si elle manque un peu d’originalité, constitue pourtant l’un des sommets de la carrière du compositeur.
Debney compile bêtement tout ce que la musique peut offrir de gimmicks associés à la sorcellerie ou à la magie : ça va des influences issues du répertoire classique à celles distillées par le Hollywood de l’époque. Divertissant mais bourratif.
N’étant pas un fan inconditionnel de Debney, j’avoue avoir été plutôt surpris, même si l’ombre de Williams plane, notamment Witches Of Eastwick. Le traditionnel score orchestral des 80’s/ 90’s à prescrire à toute oreille endolorie par Remote Control.
Debney en a toujours été convaincu : les meilleures idées sont encore celles des autres. Ce gros patchwork féerique atteste son goût à pomper sur le voisin, mais jouit en retour d’une patine technique sans reproche.
Œuvre de jeunesse pour orchestre et chœur, Hocus Pocus est surtout un rendez-vous manqué avec James Horner, contraint d’abandonner le film par manque de temps, qui composa tout de même un thème qui est resté. De la belle ouvrage.