Hawk (Stuart Hancock)

Démons et merveilles

Disques • Publié le 01/07/2011 par

HAWK (2011)
HAWK
Compositeur :
Stuart Hancock
Durée : 38:04 | 14 pistes
Éditeur : MovieScore Media

 

3.5 out of 5 stars

Stuart Hancock est un jeune compositeur anglais que MovieScore Media a repéré en 2009 – le label a d’ores et déjà courageusement édité quatre de ses travaux – et pour cause : il s’impose comme une valeur montante de la composition pour l’image. Après quelques années au service de séries et courts-métrages, Hancock brille effectivement par la qualité de son écriture mais également par la variété de ses projets : après deux films d’action et un documentaire sur la Coupe du Monde de Football de 1990, il revient au format court dans un genre porteur de promesses.

 

Quand on sait que Hawk dure trente-neuf minutes et sa bande originale trente-quatre, on peut présumer de la volonté de leurs auteurs respectifs de proposer une fantasy assumée et spectaculaire. L’ouverture de l’album en attestera immédiatement, ses chœurs dévoilant avec puissance un sens du merveilleux qui projette l’auditeur dans les contes de son enfance. La présence de l’orchestre est remarquable par sa discrétion : ce dernier accompagne finement les voix, chaque pupitre et instrument solo (en particulier la harpe) étant employé avec tact. Le thème du héros, un jeune garçon, se montre ténu comme pour privilégier son environnement par rapport au personnage lui-même. D’ailleurs, la musique dans son ensemble s’attache énormément à retranscrire des ambiances et plus précisément la magie qui en émane. A ce titre, la partition possède bel et bien une unité thématique – quelques thèmes sont clairement identifiables et le principal reviendra sublimé dans le générique de fin – mais elle souffre tout de même de ce que l’on pourrait appeler un « excès de dynamique ». C’est à dire que de nombreux moments passent, baignant dans différentes humeurs musicales qui, loin de s’apparenter à de l’underscore sans imagination ni ambition, contrastent énormément avec les fulgurances des chœurs et autres voix solistes d’autant plus sublimes qu’ils rappellent certains passages vocaux de The Lord Of The Rings (Le Seigneur des Anneaux). Alors dire que ces magnifiques passages sortent l’auditeur d’une certaine torpeur serait exagéré, mais il faut préciser que Hawk offre vraiment un beau et grand voyage dont le cheminement n’est lisible qu’au prix d’une attention toute particulière.

 

Ce score est d’une beauté envoutante et magique et possède un cachet indéniable. Même si son compositeur n’a pas encore développé tout son potentiel, il est certain qu’il se fera une place importante dans la musique de film, pourvu qu’on lui donne les moyens de s’exprimer. Il est fort à parier que cela arrivera bientôt.

 

Hawk

Sébastien Faelens